Non seulement la santé du Chef de l’Etat camerounais Paul Biya est chancelante , mais ceux qui doivent consitutionnellement assurer l’intérim ne sont plus assurés.
C’est un ballet d’évacuations sanitaires qui, depuis quelque mois, tient lieu de vie politique au Cameroun. Après le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yéguié Djibril, 80 ans, il y a quelques mois, c’est au tour du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji 85 ans, d’être traité en France.
Périodiquement enterré, puis ressuscité, par les réseaux sociaux, l’exil médicalisé de Marcel Niat Njifenji, déjà traité en Suisse au début de l’année, place la présidence camerounaise dans une situation délicate; le président du Sénat est celui qui, en cas de décès ou d’incapacité du chef de l’Etat Paul Biya, assure l’intérim et organise une élection présidentielle anticipée. S’il est lui-même empêché, ce rôle est dévolu au premier vice-président du Sénat Aboubakar Abdoulaye, un Foulbé du nord, monarque traditionnel du Lamido de Rey-Bouba.
C’est peu dire qu’un tel scénario ne suscite pas l’enthousiasme dans le premier cercle des conseillers présidentiels regroupés autour du directeur de Cabinet civil et neveu du président, Samuel Mvondo Ayolo, et issus du clan Bulu-Beti du chef de l’Etat. Ces ‘durs » ne veulent en aucun cas que le pouvoir soit assuré, meêm pour quelques semaines, par un ressortissant du Nord, ni même de l’Ouest, la région des grands hommes d’affaires Bamiléké à laquelle appartient le principal opposant à Biya, Maurice Kamto.
Problème: dans le grand Sud, aucun dauphin n’ose se déclarer, par peur de subir le sort de l’ex secrétaire général à la présidence Jean-Marie Atangana Mebara ou de l’ex-ministre des finances Polycarpe Abah Abah. Tous deux sont sortis du bois à la veille de la présidentielle de 2011 et ont été immédiatement ciblés par l’opération anti-corruption Epervier. Les trois ministres issus du Sud et du centre qui pourraient prétendre jouer un rôle dans la succession, à savoir le ministre des finances Louis-Paul Motaze Bulu du Sud, le porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi Babouté du centre et le ministre de la justice Laurent Esso Duala du littoral, restent donc parfaitement cois…
SOURCE: https://www.w24news.com
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