Le Canada nomme une juge pour enquêter sur les allégations d’ingérence électorale étrangère
Le Canada a nommé une juge pour diriger une enquête publique sur les allégations d’ingérence politique de la part de la Chine et d’autres pays, dans le but de restaurer la confiance dans un processus entaché de mois de querelles politiques et d’allégations de copinage. Le parti libéral au pouvoir a annoncé jeudi que Marie-Josée Hogue, juge à la cour d’appel du Québec, dirigera une enquête publique sur les allégations d’ingérence étrangère dans les élections canadiennes. Elle a pour mission de formuler une série de recommandations avant le prochain vote fédéral en 2025.
Une enquête sur l’ingérence étrangère
Marie-Josée Hogue sera chargée d’examiner et d’évaluer l’ingérence étrangère de la Chine, de la Russie et d’autres États étrangers et acteurs non étatiques », a déclaré Dominic LeBlanc, ministre de la sécurité publique et des institutions démocratiques, qualifiant l’ingérence étrangère de « défi mondial » pour les démocraties. Il a déclaré que Hogue aurait « un accès complet » aux documents clés nécessaires à l’enquête. Au cours de l’année écoulée, le Canada a été secoué par des rapports de renseignement divulgués sur l’ingérence électorale chinoise dans le pays, notamment des préoccupations concernant des « postes de police » illégaux opérant au Canada. En mai, le Canada a expulsé un diplomate chinois après qu’un rapport de renseignement l’ait accusé de tenter d’intimider un député canadien critique du traitement par Pékin de la minorité musulmane ouïghoure.
Un rapport attendu pour février 2023
Les efforts du pays pour enquêter sur l’ampleur de l’ingérence étrangère ont cependant été bloqués ces derniers mois après la démission de l’officiel chargé de diriger les efforts. David Johnston, ancien gouverneur général, s’est retiré de son poste, invoquant une « atmosphère très partisane » qui l’empêchait de remplir son rôle de « rapporteur spécial ». Hogue supervisera désormais cette enquête et devrait soumettre son rapport initial d’ici fin février de l’année prochaine, examinant si les tentatives d’ingérence de la Chine et d’autres pays ont eu un impact sur les élections fédérales de 2019 et 2021. Les rapports sont attendus avant les prochaines élections fédérales prévues à l’automne 2025.
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