La hache est tombée. Alain Griset a été condamné mercredi 8 décembre par le tribunal correctionnel de Paris à six mois de prison avec sursis et à trois ans de prison avec sursis pour « déclaration incomplète ou erronée de sa situation financière ». Quelques minutes après cette annonce, le ministre a annoncé sa démission du gouvernement. « Alain Griset a donc remis sa démission de membre du gouvernement au président de la République et au Premier ministre », indique le communiqué de Bercy.
Emmanuel Macron a réagi rapidement en nommant Jean-Baptiste Lemoyne, qui avait été nommé à sa place jusqu’alors secrétaire d’État au Tourisme, aux Français de l’étranger et à la Francophonie. En début d’après-midi, peu après l’officialisation de la démission d’Alain Griset, le Premier ministre Jean Castex « s’est félicité de l’esprit de responsabilité qui a conduit à cette décision ».
L’avocat du ministre des PME, MePatrick Maisonneuve, absent à l’audience, a démissionné Immédiatement à vouloir faire appel de cette condamnation. A noter que le tribunal a été moins sévère que les exigences du procureur, qui comprenaient une peine avec sursis de dix à douze mois et une interdiction de libération conditionnelle de trois ans. Cela aurait « automatiquement entraîné une interdiction d’exercer une fonction publique ».
En prononçant le jugement, le tribunal a constaté qu’Alain Griset « cachait une partie substantielle de ses biens » et a relevé deux circonstances aggravantes : les fonds en question ont été déposés auprès d’une banque française et il a « fait preuve d’une ‘vraie volonté de ‘dissimulation’.
Au gouvernement depuis juillet 2020, Alain Griset occupait le poste de Premier ministre devant un tribunal correctionnel. Il est soupçonné d’avoir volontairement dissimulé à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) la possession d’un plan d’épargne en actions (PEA) de 171 000 euros et des « investissements directs » dans plusieurs sociétés comme la Française des jeux ou Natixis. /p> Alain Griset avait fait valoir devant le tribunal en septembre qu’il avait reçu en août 2019 un « mandat » de la Cnams pour « augmenter cette somme dans un délai court afin d’acheter un bien immobilier ». Au passage, il a été félicité pour la plus-value de 19.000 euros réalisée en onze mois. « Mon travail consistait à gérer cet argent en tant que président du Cnams. N’étant plus président, ce mandat touchait à sa fin. Cet argent n’était pas à moi. Je n’en ai jamais entendu parler avant de devenir ministre et encore moins après », a-t-il souligné.
La HATVP a saisi la justice en novembre 2020 après avoir établi qu’Alain Griset avait failli. la divulgation de faits pouvant entraîner la qualification pénale d’abus de confiance. » En tant que personne morale, la Cnams n’avait pas le droit d’ouvrir un PEA réservé aux personnes physiques. « J’ai été mal conseillé » avait aussi expliqué Alain Griset et limogé « la maladresse » de ses banquiers, comptables et autres « personnes savantes qui ne m’ont rien dit ». rejetant toute « malhonnêteté. » « Je n’ai jamais voulu tricher, voler ou cacher quoi que ce soit. si vous avez la chance d’être ministre, vous ne perdez pas cette chance à essayer de dissimuler quelque chose qui était si visible », a-t-il déclaré. Au sommet il s’est aussi souvenu de ses origines modestes, de son manque de diplômes. « Je suis bac – 8. » En cas de condamnation, « Je continuerai tant que le Président (Emmanuel Macron) me fera confiance », a-t-il déclaré.
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Soit son cas n’était pas défendable. «
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