ASHGABAT — Les talibans affirment que des représentants du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et de la Russie ont eu des entretiens avec le chef du bureau politique du groupe au Qatar au milieu des préoccupations régionales croissantes concernant les offensives militaires des insurgés à travers l’Afghanistan.
Un porte-parole des talibans a déclaré à RFE/RL le 12 août que le mollah Abdul Ghani Baradar avait rencontré le vice-ministre turkmène des Affaires étrangères Vepa Hajiev et l’envoyé présidentiel ouzbek en Afghanistan, Ismatulla Irgashev, au Qatar la veille pour discuter de la situation en Afghanistan.
Des questions régionales, notamment le commerce entre l’Afghanistan et les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale, ont également été abordées, a déclaré le porte-parole Zabiullah Mujahid.
Le porte-parole du bureau des talibans dans la capitale qatarie, Doha, a tweeté le 11 août que Baradar et Hajiev avaient discuté « des relations bilatérales, des questions frontalières, des projets économiques, ainsi que de la sécurité des missions diplomatiques du Turkménistan en Afghanistan ».
Dans un autre tweet, le porte-parole Suhail Shaheen a déclaré que Baradar avait également eu des entretiens avec l’envoyé présidentiel russe Zamir Kabulov.
Le ministère turkmène des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué le 12 août que sa délégation dirigée par Hajiev se trouvait actuellement à Doha avec des délégations des Nations Unies, de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne, de la Russie, du Pakistan, de la Chine et de l’Ouzbékistan, pour discuter de la situation en Afghanistan.
Le mois dernier, les talibans ont déclaré qu’une délégation s’était rendue à Achgabat pour discuter des « liens économiques et politiques bilatéraux entre les deux nations, ainsi que des questions de sécurité et de frontières » avec des responsables turkmènes.
Le président américain Joe Biden a promis que le retrait des forces américaines serait achevé début septembre. À l’approche de cette échéance, les talibans ont déclenché des offensives contre les forces gouvernementales afghanes et étendu leur contrôle sur les districts et les capitales provinciales de l’Afghanistan, ainsi que sur les postes frontaliers.
Des centaines d’Afghans, dont des soldats et des policiers locaux, auraient fui vers d’autres pays voisins d’Asie centrale.
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