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L’avocate Lina Khan a été élue cette semaine à la tête de la Federal Trade Commission (FTC). A seulement 32 ans, elle devient la plus jeune présidente de cette institution, qui fait office de gendarme de la compétition aux USA. Les multinationales basées dans la Silicon Valley n’aiment pas cette annonce surprenante : Lina Khan est fermement contre ses « monopoles ».
La carrière de Lina Khan montre un engagement fort contre la suprématie des grands groupes : elle a été conseillère de Rohit Chopra (un membre démocrate de la FTC), directrice juridique d’un groupe de réflexion qui milite contre les monopoles (marchés ouverts), et elle est également connue comme auteure connue de plusieurs articles retentissants critiquant l’influence des GAFA sur leurs secteurs.
Tout en restant un étudiant qu’elle a jeté au gouvernement américain propose d’être trop accommodant avec les grandes entreprises. Elle a récemment participé à la rédaction d’un vaste dossier pour le House Antitrust Committee qui était sur le grill pour Apple, Facebook, Google et Amazon.
La réaction des géants de la technologie à l’annonce a été négative. Le groupe industriel NetChoice avec ses membres Amazon, Google et Facebook a déclaré par l’intermédiaire de son vice-président et avocat général Carl Szabo :
Mme Khan est un choix radical pour le gouvernement Biden. Il ne fait aucun doute que l’engagement antitrust de Khan a influencé et influencé de nombreux progressistes, mais elle est plus préoccupée par la modification subjective de la loi antitrust que par l’analyse et l’application de la loi telle qu’elle est.
Y compris celle de Google Information Technology and Innovation Le groupe de réflexion financé par la Fondation (ITIF) a été très critique. Dans un communiqué, cette organisation qualifie Lina Khan de représentante du droit antitrust populaire, qui favorise les petites entreprises par rapport aux grandes. L’ITIF estime que sa nomination « pourrait nuire aux entreprises et aux consommateurs américains au profit de concurrents étrangers ».
J’ai l’impression que cette nomination est un pas dans la bonne direction. J’ai hâte de voir ce qui va se passer.
Le pire c’est qu’on va vers ceux qui sont totaux pour découvrir qu’il y a des gens qui sont totalement contre.
pour moi aussi, pop-corn frais et soda, c’est parti
Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument [Lord Acton (1834-1902)]. Le tout puissant GAFA l’a peut-être oublié ? Ou est-ce de la cupidité absolue, comme on l’a vu dans de nombreuses entreprises depuis 20 ou 30 ans ? Quand il s’agit d’Apple, la cupidité me semble être plus dominante.
Mais où est le monopole dans le cas d’Apple ? En quoi? À propos de quoi ? Où ?
@Doctomac, pour prendre un exemple, on peut prendre en compte le fait que tous les navigateurs web sur iOS sont obligés d’utiliser le moteur de rendu de Safari comme une forme de monopole.
Ah oui, j’ai entendu des choses à ce sujet, mais depuis… Qu’Apple impose l’utilisation d’une technologie de bas niveau (open source d’ailleurs, alors quand tu me parles de monopole, c’est juste hilarant) qu’ils trouvent mieux VOTRE plateforme absolument non signe d’un monopole, juste la volonté de l’entreprise d’offrir aux utilisateurs ce qu’ils pensent être l’expérience Web la plus sûre et la plus rapide, quel que soit le navigateur utilisé, sur un appareil aux ressources limitées. D’autant que l’iPhone a une part de marché relativement moindre qu’Android et n’a donc pas par nature le monopole.
Aux USA, Apple est numéro 1 du PDM sur le marché des smartphones depuis le 2ème trimestre. Ce qui est bien quand on considère que la FTC est une agence américaine et a donc un mandat sur le territoire américain.
Le web est mondialisé, dans le cas du webkit story imposé par Apple cela n’a aucun sens de chercher uniquement dans le NOUS. Même aux USA le pdm d’iOS est légèrement plus gros qu’Android, donc rien qui ne justifierait le monopole d’Apple sur le web et exclurait éventuellement aussi les navigateurs non-Webkit.
> Le web est mondialisé, dans le cas du Webkit histoire imposée par Apple, un regard sur les USA n’a aucun sens.
Gne? À ce stade, il n’était pas nécessaire que l’autorité de la concurrence s’occupe du cartel du yaourt en France car il s’agissait d’un problème franco-français (ou au mieux européen).
Gne ? Je veux faire de la gym mentale pour essayer de suivre, mais c’est quand même compliqué.
Pour la gamme de produits iPhone uniquement :
Monopole sur la création/gestion de certificats permettant de signer des logiciels (mais leur système d’exploitation permet de faire autre chose : https://support.apple.com/fr-fr/guide/deployment-reference-ios/apddb157952e/web )
Monopole sur le moteur de rendu (mais par exemple avec le concurrent il est possible de faire autrement : https://wiki.mozilla.org/Mobile/GeckoView et ce en augmentant la sécurité et la gestion de la vie privée)
Monopole sur la plate-forme de vente d’applications lourdes (en quoi est-ce différent du magasin d’applications de vente et de distribution d’applications lourdes ?)
Monopole sur le système proposé avec le terminal smartphone (la concurrence propose également les systèmes avec un système standard, mais il est généralement possible de déverrouiller le terminal afin de charger un autre système d’exploitation)
…
La question est, où ne sont-ils pas dans le monopole ?
Monopole sur la création/gestion des certificats…. Quoi qu’il en soit, Apple prescrit à juste titre la manière dont les logiciels sont signés sur SA PLATEFORME.. pas les autres. Ce n’est donc pas un monopole.
Traduction -> Ce n’est PAS un monopole comme c’est un monopole, ils font ce qu’ils VEULENT…
De plus, ce n’est pas appliqué car c’est relativement standard, c’est le certificat racine.
Évidemment, Apple a suffisamment de confiance pour permettre à ces organisations de certifier des sites/services (banques, boutiques en ligne, services gouvernementaux, etc.) : https://support.apple.com/fr-fr/HT208125, mais en signant un seul code d’application, qui va tourner sur l’un de vos terminaux portables ? *rires*
Un monopole signifierait que des tiers ne pourraient pas ou du moins rendre plus difficile pour leur plateforme la certification de leur app avec leur manière de certifier leur app, avec leur moteur de rendu, avec leur couleur dans les toilettes de l’entreprise … sauf que ce n’est pas le cas, ce n’est en fait pas le cas. La façon dont Apple gère sa plateforme à sa discrétion n’empêche pas la concurrence de se développer.
La preuve, Android est né et s’est développé rapidement dans le monde (en copiant mais c’est différent).
@Doctomac, « Mais où est le monopole dans le cas d’Apple ? Dans quoi ? De quoi ? Où ? » : Alors vous avez regardé ce qu’elle avait à dire sur le sujet, n’est-ce pas ? Car demander cela, à part faire preuve d’un peu de paresse quand même, permet très bien de montrer sa colère, mais cela semble être basé sur l’idée qu’on ose attaquer Apple… c’est quand même assez curieux…
Putain, quand j’ai lu « Spiegelkreis », j’ai pensé que MacG ne nous plongeait pas à toutes les sauces… et puis est venu le « think tank », du coup je me demande : c’est pareil ou c’est pas ?
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