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CM – Nouveau coup d’État militaire au Mali

Les putschistes ont arrêté lundi le président et le Premier ministre et ont secoué le pays, qui est en crise depuis des années.

Les soldats maliens, mécontents du nouveau gouvernement annoncé par les autorités de transition, ont arrêté lundi le président et le Premier ministre lors d’un coup d’État qui a secoué le pays, en crise profonde depuis des années. Une grande partie de la communauté internationale « a fermement condamné la tentative de coup d’État » et a publié un communiqué appelant à « la libération immédiate et inconditionnelle » du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, dirigés par un certain nombre de collaborateurs qui étaient forcés par des soldats du Kati Camp militaire à quelques kilomètres de Bamako, le centre de l’appareil militaire malien.

Ici, le président élu Ibrahim Boubacar Keïta a été violemment conduit par des putschistes le 18 août 2020 pour annoncer sa démission. Il semble que ce sont les mêmes colonels qui sont en déplacement neuf mois plus tard. Leurs intentions ne sont pas connues. Le Premier ministre avait précédemment déclaré qu’il avait été emmené par l’armée. « Je confirme: des hommes de Goita sont venus me chercher pour m’emmener chez le président qui habite non loin de mon appartement », a déclaré Moctar Ouane lors d’un bref coup de fil avec l’AFP, faisant référence au fort malien. actuel vice-président de la transition. La conversation s’est alors interrompue.

Les deux chefs du gouvernement intérimaire ont ensuite été escortés à Kati, où un haut responsable militaire a confirmé leur présence. Bamako a vanté les rumeurs de coup d’État difficiles à confirmer et les missions internationales ont émis des avertissements. Cependant, la capitale, qui avec le Mali a connu son quatrième coup d’État depuis l’indépendance en août 2020, a montré une atmosphère relativement normale lundi soir.

La Mission des Nations Unies au Mali, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la L’Union européenne, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne ont affirmé dans une déclaration commune: « Votre ferme soutien aux autorités de transition ». Ils ont préjugé d’un fait accompli, y compris une possible démission forcée des dirigeants arrêtés. Le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan sera annoncé mardi à Bamako, selon des sources diplomatiques.

Ces événements sont survenus quelques heures à peine après l’annonce d’un nouveau gouvernement toujours dominé par les militaires, des officiers proches de la junte, qui ont pris le pouvoir après le coup d’État d’août 2020, ont été écartés et dirigés par Assimi Goïta. Après quelques semaines, les colonels avaient mis en place des autorités de transition, dont un président, Bah Ndaw – un soldat à la retraite – et un gouvernement dirigé par le civil Moctar Ouane. Ils s’étaient engagés à contrecœur, sous la pression de la communauté internationale, à rendre le pouvoir aux civils élus après 18 mois, et non après trois ans comme ils l’entendaient.

Face à la montée des protestations politiques et sociales, le Premier ministre a présenté sa démission. son gouvernement il y a dix jours et a été immédiatement reconduit par le président intérimaire Ndaw avec la mission de former une équipe d’ouverture. La grande inconnue était où les militaires étaient censés être logés, en particulier près de l’ancienne junte, et ces derniers jours, on craint de plus en plus que les colonels ne soient pas satisfaits des décisions de Moctar Ouane.

Dans le gouvernement annoncé par l’intérim présidence, les militaires détiennent toujours les ministères de la défense, de la sécurité, de l’administration territoriale et de la réconciliation nationale. Parmi les changements annoncés dans un communiqué lu à la radio et à la télévision publiques, deux membres de l’ancienne junte, le colonel Sadio Camara et Modibo Kone, quittent leurs portefeuilles respectifs de défense et de sécurité. Ils ont été remplacés respectivement par le général Souleymane Doucoure et le général Mamadou Lamine Ballo.

Le nouveau gouvernement accueille également – pour l’éducation et les affaires foncières – deux ministres membres de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le plus important politique En vertu du Mouvement du 5 juin (M5), le collectif qui a déclenché le conflit, il a conduit au renversement du président Keïta.

« Avec ce remaniement, le président par intérim et son Premier ministre ont voulu envoyer un message ferme : respecter l’échéance de la transition reste la priorité », a déclaré à l’AFP, une source proche de la présidence, qui a demandé l’anonymat. Selon cette source, « un ajustement des positions de défense et de sécurité était nécessaire », les nouveaux titulaires « ne sont pas des figures emblématiques de la junte ».

Mi-avril, les autorités de transition ont annoncé le 31 octobre qu’elles organiserait un référendum sur un amendement constitutionnel promis depuis longtemps et fixerait les élections présidentielles et parlementaires de février à mars 2022, à l’issue desquelles ils reviendraient au pouvoir. Cependant, des doutes subsistent quant à leur capacité à s’en tenir à leur agenda, en particulier dans un contexte où les djihadistes et autres violences se poursuivent sans relâche, avec de nouvelles manifestations politiques et des signes croissants de mécontentement social. Le Mali, un pays de 19 millions d’habitants, et ses voisins, le Nigéria et les Burkinabè, sont plongés dans un tourbillon de violences djihadistes, intercommunales et autres qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

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