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CM – Une Belgique de tous les paradoxes pour attaquer l’euro

L’équipe nationale n’a jamais abordé un tournoi de manière aussi existentielle. Entre blessures, mésaventures, craintes d’une défense vieillissante, craintes liées au Covid et à l’avenir de son entraîneur, un statut reste à défendre : celui de numéro 1 mondial et d’outsider en France.

De Saint-Pétersbourg à Saint-Pétersbourg en passant par… Saint-Pétersbourg ! En trois ans, les Diables y ont pour ainsi dire établi leur résidence secondaire. Entre une demi-finale de Coupe du monde, la fin de la phase éliminatoire de l’euro et le match d’ouverture de ladite poule européenne, le ballet des allers-retours dans le ciel de l’ancienne capitale russe ne s’est pratiquement pas arrêté. Mais à part une improbable finale commune, les deux équipes se diront au revoir ce samedi en fin de soirée, au moins jusqu’au tirage au sort de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

La génération dorée des Diables abordera son 4ème tournoi majeur dans des conditions précaires inédites. Pendant des années, l’équipe nationale avait été accrochée aux bulletins médicaux sur Vincent Kompany. Mais avec Axel Witsel (tendon d’Achille), Kevin De Bruyne (Orbita) et Eden Hazard (aine), c’est cette fois tout un livre de recettes qui feuillette chaque jour sous le regard impuissant du manager. Dans quel état de récupération et/ou de fraîcheur mentale Roberto Martinez va-t-il reconquérir la frange la plus influente de la baronnie qui a fait la gloire de l’actuelle équipe nationale ? C’est la grande question sur laquelle surfe le sélectionneur national avec cette duplicité polie qui le protège lui et son groupe de toute polémique, mais n’apporte jamais la moindre réponse quand le public pense y avoir droit. Du moins du moins.

Compte tenu des incertitudes à ce stade de la vie quotidienne, comment la Belgique se voit-elle en mesure de jouer son rôle de principal concurrent de la France ? Une question qui nous ramène à ce curieux renversement du pendule de l’histoire, entre la Coupe du monde 2018, où les gens attendaient en n’espérant rien, et l’Euro 2020, où ils n’attendent plus grand-chose et espèrent tout gagner. Voilà un paradoxe très belge entre cette équipe nationale que l’on sait explosive en termes de potentiel mais dont on voit désormais la multitude de petites faiblesses éparses. A commencer par un contingent de 5 défenseurs centraux, qui affichent certes 364 sélections, mais ont en même temps une moyenne d’âge bien plus élevée (31 ans et 4 mois) que les statistiques avant le Championnat d’Europe étaient déjà figées comme la deuxième équipe la plus âgée du tournoi (29 ans et 2 mois) . Autrement dit, avec les incertitudes qui entourent l’évolution de la blessure (Axel Witsel, Kevin De Bruyne) et le retour à la santé (Eden Hazard), l’heure est, sinon au pessimisme, au réalisme prudent. Devant sa table, Martinez commencera son tournoi comme ses collègues ou il finira généralement aux tours précédents : par l’artisanat.

Sur une base de travail très rude, cette Belgique de toutes choses sera aussi l’une des imprévisibles du moment. Avec ces impondérables qui enflamment la morosité et le doute environnant. Ces bénédictions tombées du ciel qui alignent soudain les planètes dans une orchestration inattendue. Ces adversités se croisèrent en un front commun et soudain la force décupla. Qui sait, pour raviver les derniers feux d’une génération qui, qu’on le veuille ou non, a pas moins de trois chances de remporter son premier trophée dans les 18 prochains mois : l’Euro, la Ligue des Nations et la prochaine Coupe du monde.

Avec quel entraîneur au top ? Une fois de plus, Martinez multiplie les propos cryptiques sur le sujet pour mieux brouiller les pistes. Mais là où le départ annoncé de Robert Waseige au Standard avait créé un climat rebelle sur la route du Japon en 2002, le respect des obligations contractuelles de Martinez est étrangement indifférent.

La Belgique attend donc sa 6e finale de Championnat d’Europe. Elle s’approchera de lui, forte et fragile. Riche de ses talents confirmés, mais aussi en développement. Orphelins de trois camps essentiels de leur ingénierie de précision implacable, ces circonstances se sont transformées en jeux risqués dans un premier tour de compétition – au moins pour deux d’entre eux. La Russie peut compter sur 34 000 spectateurs à Saint-Pétersbourg et 25 000 à Copenhague. Au début deux enceintes relativement neutres, qui sont maintenant dans des champs de mines. Cela ne donne qu’une idée de ce à quoi les Devils peuvent s’attendre en cas de parcours parfait avant les demi-finales du « Final Four » londonien. Et aussi en qualifications pour l’Angleterre, qui pourrait dépasser la France à ce moment précis dans la course à la dernière performance.

Et au milieu de celle-ci un 25e qualifié qui streamait partout sans autorisation : le Covid. En un an et demi, la pandémie a déjà bouleversé l’équilibre dans tous les domaines d’activité. Une contre-attaque en période de répit et un retour progressif à une vie (plus ou moins) normale les renverseraient définitivement. L’euro ne produirait qu’un vainqueur parmi les vaincus… par la maladie.

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