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Coronavirus : Pourquoi cet US Open sera-t-il unique ?

L'US Open débute ce lundi à New York. Voici trois raisons pour lesquelles ce Grand Chelem sera unique alors que le célèbre tournoi américain doit faire face à la pandémie de Covid-19.

Publié le
31/08/2020 à 12:22
, modifié le
31/08/2020 à 12:54

L’US Open débute ce lundi à New York. Voici trois raisons pour lesquelles ce Grand Chelem sera unique alors que le célèbre tournoi américain doit faire face à la pandémie de Covid-19.

Il fallait que cela tombe sur eux. Un Grand Chelem devait essuyer les pots cassés et être le premier à se dérouler sans public. Et ce sera l’US Open, majeur de l’ambiance par excellence, qui a construit son histoire autour de la ferveur légendaire de son public pour les héros locaux, ou les grands showmen tels que Gaël Monfils ou Nick Kyrgios. Qu’en sera-t-il d’ailleurs des showmen ? Seront-ils incapables de trouver l’énergie qu’ils ont l’habitude de puiser dans les travées du stade pour renverser des montagnes ? Un Novak Djokovic sera-t-il amorphe de n’être pas conspué par la totalité du public lorsqu’il affronte ses éternels rivaux (« Quand la foule crie Roger, j’entends Novak » avait-il affirmé après Wimbledon 2019) ?  Une Serena Williams trouvera-t-elle l’énergie suffisante dans l’écho de ses balles ou de ses crissements de chaussures, pour aller chercher ce 24e Grand Chelem après lequel elle court depuis plus de deux saisons ?

A l’inverse, certains joueurs pourraient se révéler. Peut-être y a-t-il des talents cachés du Top 100 qui n’ont jamais pu exploiter leur potentiel en raison d’une incapacité à gérer la pression des foules ? Un premier tournoi a été joué sans public à Cincinnati, et il a donné une première indication des effets du huis clos sur la hiérarchie mondiale : ils pourraient être nuls. Le numéro un mondial Novak Djokovic l’a emporté chez les hommes, et Victoria Azarenka, sacrée chez les femmes, est une multiplie vainqueure de Grand Chelem et ancienne numéro un mondiale. Chacun à sa place, donc. Mais l’US Open est un Grand Chelem. Et, aussi unique que soit cette édition, il reste un tournoi à part.

Comme la NBA, l’US Open a parié sur le concept de bulle sanitaire pour que le tournoi ait bien lieu. Les joueurs doivent se faire tester au moins quatre jours avant le début du tournoi. Si l’un d’entre eux est positif, il sera retiré du tableau. Cette situation a déjà eu lieu : l’organisation a indiqué ce dimanche qu’un joueur avait été testé positif et retiré du tournoi. L’Equipe a évoqué le nom de Benoît Paire, et le Français a bien été remplacé par Marcel Granollers dans le tableau. Plusieurs joueurs français ont également été isolés depuis l’annonce du contrôle positif de Paire, toujours d’après l’Equipe. 

Le contrôle ne s’arrête pas là. Les joueurs en simple sont autorisés à amener jusqu’à trois invités sur place. Tous devront passer deux tests d’écouvillon nasal à 48 heures d’intervalle après leur arrivée. Quarante membres du personnel surveilleront le site et les courts pour s’assurer que les joueurs et autres personnes respectent les normes de distanciation et portent des masques. 

Les vestiaires, comme celui du stade Arthur-Ashe qui peut normalement accueillir jusqu’à 300 personnes, seront limités à 30 à la fois et uniquement accessibles aux joueurs, pour 15 minutes maximum. Des tables de massage seront disposées en extérieur. Quant aux loges, elles sont attribuées aux têtes de séries masculines et féminines (64 au total).

Enfin, tout joueur sortant de la bulle sans le consentement écrit du médecin-chef ou du directeur du tournoi, sera retiré du tableau et sanctionné d’une amende. Les invités et les entraîneurs qui partent sans autorisation verront leur accès au tournoi révoqué. Les juges de ligne sont remplacés par la technologie hawk-eye.

Chez les hommes, ni Roger Federer ni Rafael Nadal ne seront présents. Il faut remonter à l’US Open 1999 pour retrouver trace d’un Grand Chelem sans Federer ni Nadal. 21 ans. A l’époque, Rafael Nadal avait 13 ans, et Federer devait participer à son premier Grand Chelem à l’Open d’Australie 2000, à l’âge de 18 ans.

A part les deux monstres, les défections liées en grande partie au coronavirus et aux conditions sanitaires drastiques imposées font tache: ne seront présents que 4 joueuses et 7 joueurs du Top 10 mondial. Sans compter l’incertitude qui pèse sur la participation de Naomi Osaka, titrée à Flushing Meadows en 2018 mais qui a déclaré forfait pour la finale du tournoi de Cincinnati samedi en raison d’une élongation à la cuisse gauche.

Du coup, les joueurs présents sont assaillis de questions sur la valeur du tournoi. Le gagnant sera-t-il un vainqueur au rabais ? Novak Djokovic estime que le débat n’a pas de sens. « Je vois qu’il y a des discussions et que les gens pensent que le titre ne doit pas être valorisé de la même manière. Je ne suis pas d’accord avec ça, la plupart des meilleurs joueurs sont là », a-t-il lancé. Il est vrai qu’on est loin de Wimbledon 1973, boycotté par 79 joueurs, dont 13 des 16 têtes de série (notamment le tenant du titre Stan Smith, John Newcombe, Arthur Ashe ou encore Ken Rosewall). L’Open d’Australie a longtemps été amputé de nombreuses stars à l’époque où il n’était pas considéré comme aussi prestigieux que les trois autres Grands Chelems. 

Il reste une pléiade de challengers, de jeunes aux dents longues, qui de toute façon auraient compté parmi les principaux animateurs de la quinzaine, même avec Federer et Nadal. On pense à Daniil Medvedev, auteur d’une des plus belles finales de l’histoire du tournoi en 2019. On pense à Sofia Kenin, vainqueure de l’Open d’Australie en début d’année, tête de série numéro 2 sur ce tournoi, et aux limites encore inconnues. « Chaque Grand Chelem est une opportunité de titre, mais je ne suis pas le seul. Ce serait vraiment irrespectueux pour tous les autres joueurs de dire que j’ai plus de chances en l’absence de Roger et Rafa. Thiem, Zverev, Tsitsipas, Medvedev sont aussi forts que nous trois. Tout le monde peut gagner, d’autant plus après six mois sans compétition », a affirmé Novak Djokovic, soucieux de valoriser la concurrence. A Serena Williams, 39 ans et prête à reconquérir son trône, d’imaginer ce que les vainqueurs de l’US pourront se dire à la toute fin : « Ouah, j’ai réussi à gagner dans ces circonstances de dingue ! »

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SOURCE: https://www.w24news.com

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