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La Belgique a décidé d’interdire les voyages « non essentiels » vers Paris et six départements français, instaurant une restriction à la liberté de circulation, sans pour autant fermer physiquement les frontières.
Paris en zone rouge. Le ministère des affaires étrangères belge a décidé de placer la capitale française, ainsi que les Bouches-du-Rhône, la Seine-Saint-Denis, l’Hérault et trois autres départements − plus la Guyane − en zone interdite, pour cause de Covid non maîtrisé. La nouvelle a étonné à Bruxelles, les allers-retours entre les deux capitales étant fréquents.
Les voyages « non essentiels » à destination de ces départements sont donc formellement prohibés. Les vacanciers qui en reviennent devront se faire tester sur-le-champ et subir une quarantaine immédiate. Il s’agit d’une « obligation légale », stipule le site du ministère belge des affaires étrangères. En France, Pieyre-Alexandre Anglade, député des Français de l’étranger (LRM), a réagi, en dénonçant le « non-sens absolu » de cette « décision unilatérale ».
Le petit jeu des zones de couleur appliquées aux autres pays devient une habitude estivale. L’Allemagne, par exemple, déconseille les voyages en Ile-de-France, mais aussi à Bruxelles. Le Danemark interdit aux touristes belges de franchir ses frontières. La France, elle, ne donne pas de conseils restreignant les voyages en Belgique.
Les frontières internes entre pays de l’Union européenne ont été rouvertes physiquement au mois de juin, lorsque le déconfinement battait son plein, dans la perspective des congés estivaux. Cependant, la multiplication des interdictions de voyager, liée au nuancier de codes couleur, sont autant de restrictions imposées, de manière dispersée, à la liberté de circulation.
« Certes, il faut ouvrir les frontières, mais ensuite c’est aux pays de gérer les risques », Steven Van Gucht, chef du département « maladies virales » de l’institution belge de santé
La Commission européenne s’en était inquiétée, le 7 août, en écrivant un courrier à tous les ambassadeurs des Etats membres à Bruxelles. « La coordination reste cruciale pour assurer la clarté et la prédictibilité pour les citoyens. (…) Nous voudrions éviter une seconde vague d’actions non coordonnées aux frontières », pouvait-on lire dans cette lettre. Les Etats échangent pourtant dans le « groupe d’information corona », mais cela ne change pas grand-chose aux décisions prises « de manière plutôt non coordonnée », comme le soulignait la Commission européenne.
Pour Steven Van Gucht, chef du département « maladies virales » de Sciensano, l’institution belge de santé, « c’est un peu facile de la part de la Commission européenne. Certes, il faut ouvrir les frontières, mais ensuite c’est aux pays de gérer les risques. Et les Etats membres ont adopté une multitude de règles différentes ».
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SOURCE: https://www.w24news.com
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