Home Crise anglophone: les populations demandent l’intervention de l’ONU

Crise anglophone: les populations demandent l’intervention de l’ONU

Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, se dit alarmé par la montée des besoins humanitaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Il parlait à la fin d’une visite dans la région agitée du sud-ouest cette semaine.

Entendez-le: « Lorsque des combats brutaux déplacent des centaines de milliers de civils, les sonnettes d’alarme internationales retentissent. Mais cela ne semble pas s’appliquer au Cameroun. Il n’existe aucune médiation, aucun programme de secours important, aucun intérêt des médias et peu de pression sur les parties pour qu’elles cessent d’attaquer des civils. »

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (CNR) observe que la crise dans les parties anglophones du Cameroun a commencé par des manifestations pacifiques à la fin de 2016, mais qu’elle s’est transformée en un conflit violent entre les forces armées gouvernementales et les groupes armés non étatiques. Plus d’un demi-million de personnes ont fui leur domicile, selon des chiffres fournis par l’ONU.

« Des centaines de villages ont été incendiés, près d’un million d’enfants ne sont pas scolarisés et des dizaines de milliers d’autres se cachent dans les buissons sans aucun soutien. Le silence international entourant les atrocités est aussi choquant que les histoires inédites sont déchirantes. Un groupe de femmes déplacées et désabusées m’a dit qu’elles se sentaient abandonnées par l’ONU et les organisations internationales. Ils m’ont demandé ce que faisait l’Europe. Étant donné que le pays a d’abord été colonisé par les Allemands, puis divisé par la Grande-Bretagne et la France, ils s’attendent à ce que leurs anciens maîtres coloniaux assument une part de responsabilité dans les conflits causés par la langue importée et les barrières politiques. »

De grandes communautés rurales ont fui leurs terres fertiles et dépendent maintenant de parents urbains ou de secours humanitaires. Mais il n’existe jusqu’à présent qu’une poignée d’organisations humanitaires qui entreprennent des programmes de secours de grande envergure.

« Nous devons intensifier la réponse humanitaire et un reportage indépendant des médias internationaux est nécessaire. Mais surtout, nous avons un besoin urgent d’un engagement diplomatique international plus fort pour aider à résoudre le conflit. Cela pourrait commencer par un accord entre les parties sur la manière dont les écoles peuvent rouvrir, de manière à ce qu’une génération d’enfants ne soit plus privée d’éducation », a déclaré Egeland.

Le CNRC a indiqué qu’il s’efforçait de contacter les parties au conflit pour mieux protéger les civils et permettre aux organisations humanitaires d’accéder pleinement et en toute sécurité aux personnes dans le besoin.

Source: actucameroun.com

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A LIRE AUSSI ...

La canicule frappe le Sahel, le Mali est menacé

Dans la région reculée de Sanankoroba à Bamako, une communauté agricole est...

Eloundou Amougou : Le Cameroun pleure la perte d’un fonctionnaire exemplaire.

La rédaction de CamerounWeb a récemment été informée du décès tragique de...

Nouveau staff pour la FECAFOOT :Chantal Biya et Samuel Eto’o.

Une révolution se profile dans les coulisses de l’équipe nationale camerounaise, les...

[quads id=1]