Critiqué, Maurice Kamto répond (enfin) à Célestin Djamen

Absent du pays depuis le début du mois de février, Maurice Kamto avait des choses à dire à ses compatriotes. Mercredi, l’opposant camerounais a répondu pour la première fois aux multiples attaques de Célestin Djamen, un cadre de son parti, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).

Frustré par la décision du Mrc de boycotter les élections législatives et municipales du 09 février 2020, Célestin Djamen qui se voyait déjà député ou maire, ne rate depuis lors, aucune occasion de s’attaquer à son leader. Maurice Kamto a donc décidé de répondre à lui et à tous ceux qui sont venus aux Mrc pour des intérêts personnels.

« Un combat politique ne se gagne qu’avec une vision claire de l’objectif et la résistance. Ceux sont venus pour un soir, vont se décourager, ceux qui sont venus pour une semaine vont se décourager. Mais ceux qui sont prêts à se battre jusqu’à la gare, iront à la victoire », a déclaré Maurice Kamto.

Paul Biya a choisi le pire, il aura le pire

Face à la foule immense venue l’écouter le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) Maurice Kamto s’est montré rassurant. Déterminé à arracher sa victoire qu’il réclame depuis l’élection présidentielle de 2018, Maurice Kamto semble être prêt du but.

« Soyez attentifs et prêts à mes directives. N’abandonnez pas. L’arrivée se fera à la gare. Çà prendra quelques jours ou quelques mois, cela dépendra de vous. Mais la victoire est certaine », a-t-il lancé à la foule pour clore ses propos.

Maurice Kamto pense déjà à l’après Biya. Il garantit au président de la République une paisible retraite s’il reconnait sa victoire et accepte lui concéder le pouvoir.

« Je leur ai donné toutes les assurances que rien ne leur arrivera s’ils permettent à celui qui a été vainqueur des élections de prendre en charge les affaires du pays(…) », a-t-il dit en amont. Le leader du Mrc va plus loin en proférant des menaces à l’endroit du régime.

« Si les gens préfèrent creuser eux même leurs tombes, il ne faut pas que demain, ils accusent qui que ce soit. Ils auront choisi le pire, alors ils auront le pire ».