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De la rue au palais,Voici enfin les révélations sur la vie de Chantal Biya

La Belle de la République bananière ; Chantal Biya, de la rue au palais’’. C’est le titre provocateur de cette œuvre de l’écrivain polémiste Bertrand Teyou. Il est malheureusement décédé ce 22 janvier à Douala.

Cet ouvrage désormais disponible en librairie et autres grandes surfaces, a connu autant de péripéties que son personnages principal; ma première Dame du Cameroun.
Des débuts difficiles, des obstacles, une avalanche de critiques, mais finalement à force de patience et de sacrifices, la consécration.

Après neuf ans de main basse sur son livre, l’écrivain peut enfin voir le produit de son imagination créatrice meubler désormais les rayons des librairies et autres grandes surfaces.

‘’La Belle de la République bananière : Chantal Biya, de la rue au palais’’ vient de paraître aux écuries de l’édition Nation libre, au début de ce mois d’octobre 2019.

En effet, la parution de ce livre était formellement interdite au Cameroun depuis 2010. Pour cause, le style parfois corrosif, peut donner des indications sur la posture des autorités administratives qui y voyaient en cette œuvre, pas moins, qu’un outrage à la Première dame, si ce n’est une diffamation, pour dire le moins.

L’auteur Bertrand Teyou qui s’était brillamment illustré avec deux parturitions littéraires de bonne facture, notamment L’Anté-code Biya et Sortir de l’Impasse parues respectivement en 2009 et 2010. Cette autre publication qui fit grand bruits à sa sortie en 2010, était frappée du sceau d’une interdiction qui a conduit Bertrand Teyou dans l’enfer du milieu carcéral de Douala, alors qu’il avait osé une dédicace de son livre malgré le refus formel de l’autorité administrative.

Nous vous proposons un petit résumé des grandes lignes de l’œuvre selon son auteur :

Dans cet opus littéraire riche de 192 pages, Bertrand Teyou retrace en grandeur nature, le parcours atypique d’une enfant issue de famille modeste qui deviendra par la force du hasard, la Première dame du Cameroun, après une enfance, une adolescence nimbée du sceau d’une pauvreté et d’une misère mentale et matérielle, l’obligeant à des pratiques peu catholiques.

Bertrand Teyou, relate avec force détails, une chronologie lucide, l’incroyable histoire de Chantal Biya, digne d’un conte de fée. C’est la vie pleine de dos d’âne, truffée de hauts et de bas d’une mère de 24 ans, désespérée qui emporte le cœur de tout un chef d’Etat.

Et comme il ne fallait pas s’y attendre, «Chantal Biya subit un véritable hold-up amoureux perpétré par le plus haut sommet de l’Etat. Elle ne fût pas courtisée. Elle fût enlevée, kidnappée, comme au cinéma, un péril vécu comme une chance. La chance d’avoir été au bon endroit au bon moment’’ narre l’auteur.

Au regard de la misère qu’elle a connue, l’amour pour cette jeune mère de jumeaux, âgée alors de 24 ans, s’était converti en viatique.
Toutefois, en dépit de l’abondance matérielle et le pouvoir. Malgré le rêve de jeune fille, devenu réalité, elle vit au Palais de l’unité, mais son âme n’a jamais quitté la ‘’rue’’ d’où on l’a sortie.

Elle va devenir une redoutable terreur, au cœur de la République. Suffisant pour justifier le second segment du titre de l’ouvrage. Chantal Biya, de la rue au palais.

Bertrand Teyou séquence son récit en neuf chapitres entourés par une introduction et une conclusion. Le premier chapitre relate le parcours du désespoir d’une adolescente. Le deuxième met en exergue l’épisode de Jeanne Irène Biya, défunte épouse du chef de l’Etat et l’avènement de Chantal aux côtés de l’illustre homme d’Etat. Le troisième chapitre pose le pied dans le plat des arcanes de l’ivresse du pouvoir après le récit d’une enfance et une adolescence tumultueuses. Le quatrième chapitre est voué à l’analyse de l’œuvre humanitaire de la première dame, avec un tantinet, la mise en exergue, de la folie de grandeur. Le sixième chapitre est consacré à la vie d’un couple hors normes à la tête de République. Le septième met en lumières l’infantilisation des dignitaires de la République, à genoux devant l’impératrice, une métaphore pour désigner la présidente qu’est devenue Chantal Biya, qui ne fait plus mystère sur ses ambitions de succéder à son époux de chef d’Etat, au sommet de la pyramide de la République. Le huitième chapitre est une course à la vanité.

En somme un état de lieu du présent. Le dernier chapitre, devrait être couplé au quatrième qui fait le récit de l’œuvre humanitaire de Chantal Biya alors que le dernier chapitre démontre que l’humanitaire est mis au service de l’ambition politique. «La Belle de la République bananière : Chantal Biya, de la rue au palais» est un livre qu’il faut lire absolument. Tant le style est digeste, les signes typographiques utilisés pour porter la narration ne nécessitent pas de gros efforts de perception.

Le parcours singulier de la Première dame est raconté comme dans une œuvre biographique, un gigantesque portrait fait de peinture de frasques, des différentes facettes d’une vie talochée par la misère transformée par le fait de la chance en paradis terrestre, où les ors du palais entraînent une certaine ivresse et une mégalomanie, enrobée par l’humanitaire au service de l’assouplis- sement d’une aspiration politique en construction. Le lecteur ne pourra cependant, pas s’interdire de questionner les sources que l’auteur a utilisées pour faire une telle peinture.


SOURCE : https://www.w24news.com/de-la-rue-au-palaisvoici-enfin-les-revelations-sur-la-vie-de-chantal-biya/?remotepost=29159

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