Que non. Au Cameroun, la situation est tout à fait différente. Le pays traverse de nombreuses crises hélas qui s’entre chevauchent, s’entre empruntent, et laissent la voie ouverte au banditisme à l’intérieur du pays et à l’émergence des vandales et jacobins à l’extérieur du pays. Tout ceci à grand renfort de mercenaires qui n’ont rien à voir avec la supposée diaspora camerounaise. Comme quoi, lorsqu’il pleut, on en profite pour déféquer dans le torrent. A l’intérieur du pays, cinq région sur les dix sont en proie aux crises sécuritaires avec dans le septentrion et l’Est des incursions des bandes armées sous la coupole des groupes terroristes bien connus à l’Est du Pays, des groupes armés pour la plupart des mercenaires, des bandits et des coupeurs de route, transfuges des rebellions centrafricaine et soudanaise.
A l’Ouest du pays, les régions dites anglophones ont vu montée une insurrection des multiples groupes séparatistes avec à la clé, un état virtuel qu’ils non cessé de brandir: l’Ambazonie dont l’histoire d’après eux et leurs financiers occultes ne commence qu’après la deuxième guerre mondiale avec le partage du Cameroun entre la France et La Grande Bretagne. La crise dans cette région est source de nombreux dégâts socio comiques dont la destruction du deuxième employeur de l’état du Cameroun la Cameroon Development Corporation ( CDC), la Société de production d’huile de palme (Palmor), 75 % d’hôpitaux et écoles détruits par les sécessionnistes, des enlèvements et assassinats sommaires pour ceux qui rechignent de les rejoindre, et quelques maisons incendiées par les forces de défense nationale contre les populations dites soupçonnées de complicité avec les groupes sécessionnistes. Le conflit audessus de toutes ces statistiques fait déjà près de 2000 morts et 60 000 déplacés dont 35 000 au Nigéria voisin. Toutefois, les multiples et récentes actions menées par des tiers locaux et internationaux et des signes d’apaisement du président Biya semblent apporter quelques lueurs d’espoir avec comme conséquences immédiates la sortie du maquis de certains sécessionnistes reconvertis pour la circonstance et réinsérés.
Et enfin la crise postélectorale. Elle vient du moins mettre le feu au poudre. Après la tenue de l’élection présidentielle d’octobre 2018 jugée dans l’ensemble paisible, a vu le président Biya conforter son pouvoir avec plus de 70% des voix dans l’ensemble. Celle-ci est du moins contestée par Maurice Kamto, l’un des candidats sortit pour la circonstance, second du scrutin avec près de 14% des suffrages exprimés. Au premier trimestre de l’année 2019, des marches presque insurrectionnelles sont organisées avec pour leitmotiv la défiance du pouvoir en place avec des simulacres de scènes qui feront rire et sourire plus d’une personne. Les forces de sécurité, dans un encadrement citoyen, jamais vu au paravant, veillera au grain et aucun débordement ne sera observé étant donné que l’appel du parti MRC, ne sera pas suivi. Des images de certains acteurs telles que Me Ndoki, feront le tour de la toile en guise de cinéma.
Quelques mois plus tard, c’est la récidive qui s’effectue au lendemain du retour de Maurice Kamto en synergétique avec certains activistes de la diaspora dans un plan d’action commun issu de ce qu’ils ont euxmêmes appelé « la conférence de Berlin », pour ont-ils dits : libérer le Cameroun de la dictature sanguinaire de Biya. Ce vendredi, est appelé vendredi noir car en même temps les militants du Mrc marchaient au Cameroun dans les villes de Yaoundé, Douala et de Bafoussam, les activistes de la conférence Berlin dont les Patrice Nganang, Boris Berthold, Nitcheu de la brigade antisardinard s’investiront à la destruction tous azimuts des édifices républicains du Cameroun dans les villes de Paris, Berlin et en Espagne. Surplace au Cameroun, l’appel du Mrc en direction d’autres partis politiques à les rejoindre restera sans effet et les marches interdites du parti de Kamto seront faites avec quelques débordements ; ceci, en violation totale de la loi, les activités politiques étant à leur temps mort. Kamto et les siens seront arrêtes. Avec lui, près de 150 militants inconditionnels, acquis à sa cause. Face au Mrc, formation politique dont a hérité Kamto, aucune idée n’est la bienvenue si ce n’est la leur. Son mode opératoire n’est pas très éloigné de celui des mouvements sionistes : Faire comme eux, sinon rien. Ce 18 mai 2019, une autre marche a lieu plutôt dans la diaspora avec à leur tête, une certaine communauté camerounaise, à laquelle aucune autre ne s’est jointe pour réclamer le départ de Biya et refuser l’accès au pouvoir de son Fils Franck Biya.
Sardinards et Ambazoniens
Une curiosité tout de même l’entente soudaine de ces activistes avec les mouvements sécessionnistes suscite de nombreuses interrogations. Cette apparition spontanée des ambazoniens aux côtés des activistes dénote peut-être d’une certaine évolution dans la crise actuelle qui semble dévoiler ainsi ses secrets. Décidément l’obsession que certains nourrissent de faire partir le président Biya du pouvoir semble les avoir poussés à être les auteurs de biens des crises que traverse le Pays. Toutefois, la différence avec les deux autres pays cités plus haut est claire. L’activisme se fait hors du territoire qui d’ailleurs connait une paix relative. C’est du jamais vu dans l’histoire. Et un activisme mené par des groupuscules qui ont pris le soin de se débarrasser de leur tunique camerounaise pour arborer des manteaux d’autres nations dites fortes. Attaquer les ambassades à l’étranger en entrainant même des hors camerounais alors que l’on est incapable de mobiliser dans son propre pays où la réalité est loin d’être ce que l’on invente à longueur de journée pour faire croire autre chose ce n’est rien d’autre du banditisme, de la malhonnêteté et de l’anti patriotisme pour ceux-là qui aurait par respect conserver encore leur biais retour à la mère patrie.
Pour conclure, le Cameroun, l’Algérie et le Soudan sont en proie à des crises. C’est ce qui est vrai. Mais là s’arrête toute vraisemblance. Si au Soudan et en Algérie ces crises ont connu des révoltes internes et sont dans un dénouement du clair–obscur, au Cameroun tel n’est pas le cas. Le Pays connait plusieurs crises qui semblent cacher leurs ramifications. Seul le temps permettra peut-être un jour de révéler les véritables instigateurs et auteurs de tous ces forfaits perpétrés dans les zones en crise du Cameroun et dans ce qui s’apparente comme étant des mouvements politiques sionistes qui veulent arriver au pouvoir par la force, mettant à carreau toutes les institutions gouvernementales avec en ligne de mire sur le tableau, l’exacerbation de l’exaltation d’une seule tribu sur les 250 que compte le pays. N’est-ce-pas là une vraie incitation à la guerre tribale ?
Source: Afrique Performance N° 0059