Michel Aoun, ancien président et fondateur du CPL, s’est tourné vers Bachar el-Assad, président syrien, après avoir échoué à s’entendre avec le Hezbollah sur la présidentielle. Cette décision est surprenante, car Michel Aoun avait dénoncé le régime syrien en 1989 et avait même déclaré vouloir « casser la tête d’Assad ». Cette volte-face est critiquée par de nombreux Libanais, qui estiment que Michel Aoun a raté son parcours politique jusqu’au bout. Certains voient dans cette visite une tentative d’interférer entre deux alliés de sang, le Hezbollah et Bachar el-Assad, pour réserver une place à son gendre si le Hezbollah renonce à Frangieh pour le remplacer par un autre de son bord.
Cette visite de Michel Aoun à Bachar el-Assad relance la question de l’influence de la Syrie sur les décisions internes du Liban. Certains Libanais sont dégoûtés de voir la Syrie revenir au Liban, et estiment que Michel Aoun n’a pas respecté ses principes et ses valeurs en se prosternant devant l’homme responsable de son parcours cabossé. D’autres voient dans cette visite une tentative de réclamer le retour des prisonniers libanais détenus en Syrie.
En tout cas, cette visite de Michel Aoun à Bachar el-Assad est un événement politique majeur au Liban, qui suscite de nombreuses réactions. Certains y voient une faute de goût et de sagesse, d’autres une trahison de la patrie. Quoi qu’il en soit, cette visite relance le débat sur l’influence de la Syrie sur le Liban, et sur la capacité des dirigeants libanais à défendre les intérêts de leur pays.
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