« Avant il était président d’un pays dans lequel il ne voulait pas vivre, maintenant il veut rester président d’un pays qu’il ne veut même plus diriger », attaque Jean-Pierre Bekolo, sur Facebook. Le président Paul Biya est ainsi accusé de passation de la gestion du pays à son secrétaire général Ferdinand Ngoh Ngoh. Celui-ci a reçu délégation permanente de signature, le 5 février 2019, par décret présidentiel. Un acte qu’on assimile dans les médias sociaux, à une transmission discrète du pouvoir. D’ailleurs pour le prouver, une vidéo y relative, intitulée « la castration politique du président Paul Biya par Ferdinand Ngoh Ngoh », circule.
Partant de la prestation de serment du chef de l’Etat, la vidéo attire l’attention des internautes sur les adieux du couple présidentiel. L’élément dénonce par la même occasion, la violation de la constitution du Cameroun, par ledit décret. Le camp adverse (puisque ce document a favorisé la naissance de deux blocs opposés,) soutient qu’il y a une différence entre délégation de pouvoir et délégation de fonction.
Pour ce groupe qui n’hésite pas à accuser l’opposition, notamment les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) d’être derrière cette campagne autour du décret du Président de la République du Cameroun du 5 février dernier, « il n’y a rien d’anormal». Jean-Pierre Bekolo et ses amis sont en train de « polluer le climat social avec un acte anodin de Paul Biya, qu’ils qualifient d’exclusivité planétaire » peut-on lire dans une autre plateforme électronique. Une question se pose cependant.
Celle de savoir pourquoi ce n’est que trois mois après la signature du décret, que le public le découvre? En cherchant la réponse, on finit par se rendre compte que c’est depuis 1975 sous le règne d’El hadj Ahmadou Ahidjo, que la délégation permanente de signature a souvent été accordée au secrétaire général de la présidence de la république. Samuel Eboua, Joseph owona, Tsitus Edzoa, Amadou Ali, Marafa Hamidou Yaya, Jean Marie Atangana Mebara, et Laurent Esso, en ont tous bénéficié avant Ferdinand Ngoh Ngoh.
Mais cela s’est toujours fait d’une manière discrète. La seule fois que le quotidien à capitaux public «Cameroon tribune » l’a publié dans ses colonnes, le directeur général de la Sopecam de l’époque, Zambou Zoleko, avait été démis de ses fonctions quelques temps après. ? Arnaud Kévin Ngano Depuis une semaine, une polémique au tour de la délégation de signature du président de la République du Cameroun à son secrétaire général, alimente les réseaux sociaux.
Source: L’Actualité N° 007