Les dix délégués du personnel de la communauté urbaine de Douala, suspendus de leurs fonctions depuis le 10 avril 2017, par le délégué du gouvernement, Fritz Ntonè Ntonè, menacent de faire grève le 1er mai, si le mutisme est maintenu.
Malgré la décision de la chambre sociale de la cour d’appel, statuant en conseil d’arbitrage le 27 septembre dernier, ordonnant ainsi la réintégration et le paiement des salaires et primes des dix délégués du personnel de la communauté urbaine suspendus, Fritz Ntonè Ntonè, fait la sourde oreille.
Il a été sommé au délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala de payer à ces derniers leurs indemnités, liées à cette période jusqu’à la date d’exécution de la décision.
A l’image de Zorro, le « dieu » de la ville de Douala, Fritz Ntonè Ntonè a une fois de plus fait opposition à cette décision de la chambre sociale de la cour d’appel, par l’entremise de son conseil qui a demandé l’enrôlement le 27 décembre 2018, de l’affaire, si possible la rayer définitivement du rôle, pour l’a renvoyer à l’inspection du travail. Malheureusement, une fois encore, après les réquisitions du ministère public, l’affaire a été renvoyée au 25 avril 2019, pour une 5ème audiences.
Face à cet entêtement du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Fritz Ntonè Ntonè de réhabiliter les dix délégués du personnel de cette institution, suspendus depuis plus de deux ans ainsi que leurs salaires, malgré les décisions du parquet et les injonctions du ministre du travail et de la sécurité sociale, nous sommes curieux de savoir qui a finalement le dernier mot.
Fritz Ntonè Ntonè, en restant campé dans sa posture de « Dr Fox », viole, les textes de l’Ohada en matière de protection du salarié, et face à l’impuissance du ministère du travail et de la sécurité sociale, ces 10 délégués du personnel suspendus depuis avril 2017, pour avoir réclamé les meilleures conditions de travail, et l’assurance sanitaire. Une denrée rare pour le personnel de la communauté urbaine de Douala.
La santé et la sécurité étant des éléments importants en entreprise, les délégués du personnel de la communauté urbaine de Douala, en 2017, ont cru bon de plaider pour une cause juste et commune, afin que Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement, qui a semblé éluder l’application de ces mesures de santé et de sécurité, revienne à des meilleurs sentiments. Que non! Qualifié de « monstre froid », par bon nombre de doualais, le docteur a très vite trouvé une solution, celle de mettre ces derniers à la porte pour de bon, et suspendre leurs salaires. Dire que c’est un médecin dans son ancienne vie.
En rappel, c’est depuis plus de deux ans, que ces dix camerounais, en fonction à la communauté urbaine de Douala, suspendus de leurs fonctions en avril 2017, par le « dieu » de la ville éponyme pour avoir demandé les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité au travail, croupissent dans la misère avec leurs familles. Les plus aisés s’en sortent grâce à la générosité des bienfaiteurs, et certains sont devenus des sans-abris.
Affaire à suivre le 25 mai, à la chambre administrative de la cour d’appel de Bonanjo.
Source: camer.be