Autrefois considérée comme un luxe, la fibre optique est aujourd’hui installée dans tout le territoire national et fait ses preuves en termes de services de pointe offerts aux Camerounais, et même au-delà des frontières.
Grâce au soutien du Gouvernement, Camtel a su développer un réseau dense qui facilite la transmission de toutes nos communications nationales et internationales, en émission comme en réception, à la vitesse de la lumière.
12 000 Km. De Kye-Osi à Kousseri.
C’est le linéaire de fibre optique qui dessert aujourd’hui tout le Cameroun : dix chefs-lieux de région, près de 90% de départements et une centaine d’arrondissements. L’infrastructure sert de support fiable aux opérateurs, organisations, institutions et aux particuliers en ce qui concerne les télécommunications.
Elle répond même aux besoins des populations de certains pays de la zone CEMAC, en l’occurrence le Tchad dont l’interconnexion avec le Cameroun est effective depuis mars 2012, à travers des contrats signés avec les sociétés SITCOM et SOTEL Tchad. Cette dernière précisément bénéficie de l’expertise camerounaise pour la formation et le renforcement des compétences de ses équipes, notamment en matière d’apport de la fibre optique à domicile.
Le Backbone National à fibre optique déployé par Camtel, en collaboration avec Huawei Technologies et d’autres partenaires présents sur place, est au cœur de la modernisation des communications au Cameroun. En plus de l’emploi qu’il génère dans le domaine des télécommunications, il réduit considérablement le déficit constaté en réseaux de transmissions interurbaines.
De même, cette infrastructure contribue à la baisse des coûts de communication ; facilite le développement de l’Intranet gouvernemental et de ses applications, et la construction du réseau d’interconnexion des universités. Par ailleurs, le réseau Backbone qui est mis à la disposition de tous les opérateurs du secteur est utilisé pour le développement des télécentres communautaires de nouvelles générations dans nombreuses zones périurbaines et rurales. Une dorsale sécurisée En plus d’être fiable, le Backbone National à fibre optique est sécurisé et garantit un haut niveau de disponibilité permanente du réseau du nord au sud, et de l’est à l’ouest.
En cas d’incident généralement dû à des facteurs exogènes tels que les travaux de génie civil sur les chantiers routiers, la construction des réseaux d’adduction d’eau ou d’électrification, des boucles urbaines servent de redondance, assurant ainsi la continuité du service de manière constante.
Pour réduire les risques d’interruption des services et assurer une disponibilité permanente du réseau, Camtel a engagé un certain nombre d’actions parmi lesquelles : L’intensification de la sensibilisation des parties prenantes telles que le Ministère des Travaux Publics, le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, les sociétés de BTP et les concessionnaires des travaux (des foras d’échanges ont été créés entre autres) ; Les pourparlers avec les maîtres d’ouvrage afin que ceux-ci intègrent le déplacement du réseau dans l’exécution des travaux portant préjudice à l’entreprise et à ses clients. A date, les travaux de déploiement de la fibre optique dans tous les coins du triangle national se poursuivent.
Des études sont en cours pour la couverture supplémentaire d’au moins 3 500km à travers la 4ème phase du Backbone. De plus, grâce au Projet Central Africa Backbone (CAB) financé par la Banque Mondiale, le Cameroun sera connecté au reste des pays de la CEMAC par un réseau de télécommunications à fibre optique. Une extension de ce réseau entre Bambili et Kumbo est aussi envisagée.
L’infrastructure construite permettra ainsi au Cameroun, non seulement de poursuivre la réduction considérable de la fracture numérique et technologique, mais aussi de se positionner comme le hub incontestable de l’Afrique Centrale.
Source: La République N° 019