Le décès de Manu Dibango continue de susciter des réactions dans le monde entier. L’artiste camerounais est mort, ce mardi, des suites d’une infection au coronavirus.
Alain Foka a livré son témoignage sur le saxophoniste. Le journaliste à RFI le considérait comme une boussole.
Le tonton
Sur les ondes de RFI, Alain Foka a expliqué la proximité qu’il avait avec Manu Dibango. Il parle du défunt comme d’un parent dont il était très proche.
« Manu Dibango, c’était le tonton depuis le départ, le tonton qui m’a porté. J’ai une relation avec lui qui est un peu une relation de fils. Je vais remonter les souvenirs. Déjà ma première guitare j’allais le voir jouer. Comme je suis gaucher, le jour de mon anniversaire il m’a offert ma première guitare qui était accordée pour le gaucher que je suis, que j’ai gardée une vingtaine d’années », a déclaré Alain Foka.
La question de la nationalité
Le journaliste à RFi raconte que Manu Dibango tenait à ce qu’il garde sa nationalité camerounaise. C’est un conseil qu’il ne cessait de lui prodiguer. Il le disait aussi à Amobé Mévégué. « Il était une boussole pour moi et pour Mévégué (Amobé) aussi. Parce qu’il nous disait: »vous êtes des Camerounais, vous ne devez pas changer de nationalité. Je suis arrivé depuis 1949, je porte le même passeport camerounais. Il ne nous a permis de changer de nationalité qu’il y a quelques années. Mais pendant toutes ces années nous sommes restés avec le passeport camerounais parce que tonton Manu nous mettait la pression là-dessus », raconte Alain Foka.
«Mon principal critique »
Le présentateur du “Débat africain“ et de “Archives d’Afrique“ assure aussi que Manu Dibango ne se privait jamais de lui donner des conseils notamment dans le cadre du travail. « Manu Dibango était mon principal critique. Il réagissait à toutes les émissions. J’avais droit à la critique à toutes les émissions. Surtout Archives d’Afrique. Il me disait: «j’ai vécu ceci tu aurais dû rajouter ça», «il manque ceci à ton émission». Pour les coffrets que j’ai pu faire, je suis d’abord allé les faire regarder et écouter par Manu Dibango », confie-t-il.
Sur le combat qu’il a livré contre la maladie, Alain Foka révèle qu’il y avait beaucoup d’espoir qu’il se remette. Son décès, c’est une grande tristesse, a dit Alain Foka.
« Il a lutté contre cette maladie ces derniers temps. On avait beaucoup d’espoir qu’il se remette. Les réseaux sociaux s’en donnaient à coeur joie mais il était là et on espérait qu’il s’en sortirait. Et aujourd’hui c’est avec une très grande tristesse qu’on en parle. Je pense qu’il va vraiment, vraiment me manquer », soutient le présentateur du “Débat africain“.
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