Interview de Sabrina Agresti-Roubache dans le Journal du Dimanche : Alain Minc estime que « La responsabilité ultime de cette erreur incombe à la Première ministre ».

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La responsabilité de la Première ministre dans le faux-pas de Sabrina Agresti-Roubache

Dans une interview accordée au JDD ce week-end, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Ville, a suscité la polémique. Alain Minc, essayiste et ancien président du conseil de surveillance du Monde, estime que la responsabilité ultime de cette erreur incombe à la Première ministre. Selon lui, il est difficile de croire que cette interview n’ait pas été relue à Matignon, étant donné que la communication gouvernementale est généralement contrôlée. Il souligne également que la ministre n’a pas compris le problème en affirmant que les membres du gouvernement doivent s’exprimer partout. Minc estime qu’il est normal qu’un membre du gouvernement s’exprime dans des journaux de tendances différentes, mais que le cas du JDD est différent car il s’agit d’une dénaturation d’un journal historique.

La nécessité d’un verrou pour protéger l’identité des journaux

Alain Minc souligne l’importance de mettre en place un verrou pour empêcher les propriétaires de journaux de tout faire. Il prend l’exemple du journal The Economist, qui ne peut nommer son directeur de rédaction qu’avec le contreseing d’un conseil de garants. Selon lui, ce système fonctionne bien dans le monde anglo-saxon, mais pas en France où il est difficile d’imaginer qu’une personne nommée par le propriétaire puisse devenir indépendante. Minc propose que les rédactions aient un droit de veto, comme c’est le cas pour certains journaux français tels que Le Monde et Libération. Il estime que cela permettrait de protéger l’identité des journaux, que ce soit dans la presse écrite ou audiovisuelle.

Le silence des pouvoirs publics et la nécessité d’une action immédiate

Alain Minc critique le silence des pouvoirs publics dans cette affaire. Il estime que la ministre de la Culture et Clément Beaune ont été les seuls à s’exprimer, alors que le président de la République et la Première ministre sont restés silencieux. Minc affirme qu’il aurait fallu agir immédiatement et déposer un projet de loi pour protéger l’avenir des journaux. Il regrette que le macronisme, caractérisé par son libéralisme, n’ait pas agi dans ce sens. Il conclut en soulignant que la responsabilité ultime de ce faux-pas revient à la Première ministre, qui aurait dû retirer l’interview pour préserver l’identité du journal.

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