Jour des élections: le mot d’ordre de ville morte non respecté à Wum voici pourquoi

Malgré le «lockdown» imposé par les sécessionnistes à l’approche des élections législatives et municipales de ce dimanche, les populations de Wum, situées dans la région du Nord-Ouest, continuent de vaquer à leurs occupations. Une mesure qui, pourtant, les invite à rester confinées chez elles.

Dans la perspective des élections législatives et municipales de ce 9 février, les milices séparatistes basés dans les régions anglophones du NoSo, ont décrété une opération dénommée « villes mortes » depuis le 6 février dernier, menaçant de représailles quiconque qui ne resterait pas cloîtré chez lui durant cette période. L’objectif de cette mesure est de perturber le double scrutin de ce dimanche.

Mais dans la commune de Wum, chef-lieu du département de la Menchum, région du Nord-Ouest, les populations ont volontairement décidé d’ignorer les injonctions des séparatistes. Dans un reportage de la CRTV, l’on décrit cette situation dans cette circonscription administrative.

« Nous sommes dans une période dite de Lockdown, mais vous constatez vous-mêmes que les populations vaquent normalement à leurs occupations et attendent la journée du 9 février pour aller massivement voter dans les deux centres de vote », a confié Abdoullahi Aliou, préfet de la Menchum.

Tout est fin prêt
Ce vendredi 7 février 2020, l’administrateur civil est allé s’assurer de la disponibilité du matériel électoral dans les différents centres de vote, logés au quartier Haoussa et à l’école publique de Wum. Une visite dans les locaux de l’antenne locale d’Elections Cameroon (ELECAM) a ensuite été effectuée. « Les [40.000] électeurs inscrits sur les listes électorales dans le département de la Menchum connaissent les centres de vote vers où ils vont aller voter », a affirmé le préfet de la Menchum.