L’activiste panafricain Kemi Seba estime que les dirigeants des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont mal placés pour punir le Mali et la Guinée.
Les Etats membres de la CEDEAO se sont réunis dimanche lors d’un sommet extraordinaire pour décider des sanctions contre le Mali et la Guinée après le putsch dans ces pays. Ils ont répété les sanctions et imposé d’autres sanctions aux membres de la junte malienne. Le militant panafricain Kemi Seba s’est offusqué de cette décision de l’organisation sous-régionale et a exprimé son mécontentement dans un post sur sa page Facebook.
« Voir les présidents d’Afrique de l’Ouest exiger des autorités militaires du Mali et de Guinée qu’elles respectent la démocratie, c’est comme voir Pablo Escobar exiger d’une mère qui vole des pommes pour nourrir ses enfants, qu’elle respecte la loi », a déclaré le président de l’ONG. Urgence Panafricaniste : « Ces dirigeants qui sont dans la CEDEAO ne sont moralement pas habilités à donner des leçons à qui que ce soit », poursuit Seba.
Selon Kemi Seba, « les militaires au Mali et en Guinée sont le résultat d’un soulèvement populaire, de la volonté du peuple et d’un ras-le-bol. Ils sont venus mettre fin à l’étouffement du peuple, l’étouffement opéré par les présidents que vous avez protégés tandis que la plupart de vos dirigeants dans la CEDEAO emprisonnent ou exilent l’opposition de vos pays, détruisant constamment la démocratie ».
BWT
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