Un incendie s’est déclaré mardi dans l’hôpital Changfeng à Pékin, faisant au moins 29 morts et des dizaines de blessés. Les flammes ont contraint certains patients à s’échapper par les fenêtres en se suspendant à des draps et à se réfugier en se perchant sur les climatiseurs sur la façade. Les autorités ont indiqué que 39 blessés de l’incendie étaient toujours hospitalisés mercredi matin. Douze personnes ont été arrêtées, dont le directeur de l’hôpital et des employés de l’entreprise chargée de travaux de rénovation dans le bâtiment. Selon une enquête préliminaire citée par la télévision d’Etat CCTV, l’incendie aurait été déclenché par des étincelles générées lors de travaux de rénovation interne.
Les incendies mortels sont assez courants en Chine, en raison de l’insuffisance des normes de sécurité et de la corruption des responsables chargés de les appliquer. Cependant, ces incendies mortels sont plus rares à Pékin. En novembre 2022, 10 personnes avaient été tuées dans l’incendie d’un immeuble résidentiel à Urumqi, la capitale régionale du Xinjiang (nord-ouest), déclenchant un mouvement de colère populaire contre les restrictions sanitaires anti-Covid, accusées d’avoir gêné le travail des secours. En novembre également, 38 personnes étaient décédées dans l’incendie d’une usine à Anyang (centre), les autorités accusant des employés de mauvaise manipulation.
La censure en ligne rapidement appliquée autour de ce drame a été dénoncée par les internautes sur le réseau social chinois Weibo. Les familles de patients portés disparus ont également exprimé leur inquiétude quant à la perte de contact avec leurs proches. Les autorités municipales ont recommandé de mettre en place une équipe de travail au niveau municipal pour identifier rapidement la cause de l’accident et demander des comptes aux personnes responsables, conformément à la loi.
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