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Les relations insoupçonnées entre Maxime Eko Eko et Franck Biya

La nomination de Ferdinand Ngoh Ngoh en tant que Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun en 2011 a eu un impact considérable sur la manière dont la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) était gérée. Avant l’arrivée de Ngoh Ngoh, Maxime Eko Eko avait dirigé la DGRE depuis 2010 et avait établi une relation de confiance et d’alliance avec Laurent Esso. Cependant, la situation a changé avec l’arrivée de Ngoh Ngoh, qui n’a pas aimé la façon dont Eko Eko gérait l’institution.

Dès le début, Ngoh Ngoh s’est opposé à plusieurs opérations menées par Eko Eko, allant même jusqu’à demander des explications sur les dépenses effectuées par la DGRE. Cette situation est inhabituelle car la DGRE n’avait jamais eu à expliquer ses dépenses ou à fournir des rapports directement au chef de l’Etat, même si l’agence était placée sous la tutelle administrative du Secrétaire général de la présidence.

Jeune Afrique a rapporté que « le courant ne passe pas » entre Eko Eko et Ngoh Ngoh. La tutelle administrative du Secrétaire général est considérée comme un obstacle aux projets d’Eko Eko, qui ne supporte pas que Ngoh Ngoh lui demande de justifier les budgets qu’il demande. Eko Eko estime que les questions de Ngoh Ngoh sont déplacées et qu’il ne devrait pas exercer une tutelle opérationnelle sur la DGRE.

Cependant, Eko Eko avait un atout caché qu’il a finalement utilisé dans le bras de fer avec Ngoh Ngoh. Il s’agit de son amitié avec Franck Biya, le fils du chef de l’Etat, qu’il a utilisée pour bloquer le processus d’accréditation d’un nouvel ambassadeur du Cameroun au Brésil. Cette manœuvre a permis à Eko Eko de procéder à des remaniements au sein de la DGRE et de placer ses propres éléments. Les objections de la tutelle administrative de la DGRE n’ont pas réussi à s’opposer aux nominations.

Le magazine Jeune Afrique a également rapporté que Ngoh Ngoh veut se débarrasser d’Eko Eko et qu’il a presque réussi en 2021. Eko Eko a remanié ses équipes, en éloignant les profils susceptibles de lui faire de l’ombre. James Elong, ancien directeur des opérations, a été « promu » inspecteur général, ce qui est considéré comme un placard doré. Justin Danwe, un lieutenant-colonel de gendarmerie, a été nommé à sa place, mais il a peu de chances de prendre un jour la place d’Eko Eko. Depuis l’indépendance du Cameroun, un seul gendarme, le général Claude Angouand, a dirigé la DGRE, contre quatre policiers.

En fin de compte, le remaniement des équipes de la DGRE n’a pas suffi à préserver le poste de Eko Eko. La rivalité entre Eko Eko et Ngoh Ngoh semble s’être intensifiée, et l’avenir de

Cette lutte de pouvoir entre Eko Eko et Ngoh Ngoh au sein de la DGRE est un reflet de la politique de pouvoir en place au Cameroun, où les nominations et les promotions sont souvent basées sur les relations et les alliances politiques plutôt que sur les compétences et les performances professionnelles.

Cependant, cette bataille de pouvoir n’a pas été sans conséquences pour la DGRE, qui a vu son autonomie de gestion affaiblie sous la tutelle administrative de la présidence. De plus, le fait que des alliances politiques puissent influencer les décisions et les opérations de l’institution de sécurité nationale soulève des préoccupations quant à l’indépendance et à l’impartialité de la DGRE.

Il est important de noter que la DGRE est une institution clé pour la sécurité nationale du Cameroun. Elle est chargée de la collecte, de l’analyse et de la diffusion des renseignements stratégiques pour la sécurité intérieure et extérieure du pays. La capacité de la DGRE à remplir cette mission de manière indépendante et impartiale est donc essentielle pour la stabilité et la sécurité du Cameroun.

La nomination récente de M. Jean Calvin Momha à la tête de la DGRE peut être vue comme un effort pour résoudre les tensions au sein de l’institution. M. Momha, qui a été précédemment chef de cabinet du ministre de la Défense, a été nommé en décembre 2021 pour remplacer M. Eko Eko. Il reste à voir si M. Momha pourra restaurer l’autonomie de gestion de la DGRE et rétablir sa crédibilité en tant qu’institution indépendante et impartiale.

En fin de compte, la lutte de pouvoir au sein de la DGRE souligne l’importance de garantir l’indépendance et l’impartialité des institutions de sécurité nationale. Les alliances politiques ne devraient pas influencer les décisions et les opérations de ces institutions, qui devraient plutôt être guidées par les intérêts de la sécurité nationale. Cela nécessite une réforme en profondeur du système de nomination et de promotion dans les institutions de sécurité nationale, ainsi que des mécanismes de supervision et de contrôle pour garantir leur responsabilité et leur transparence.

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