Les partisans de l’ancien candidat à la présidentielle, Maurice Kamto, sont déjà à trois descentes dans les rues. Ils manifestent fondamentalement contre ce qu’ils appellent au sein de leur coalition le « hold-up » électoral.
En prison depuis fin janvier à la suite d’une autre manifestation ayant dégénéré sur les casses des représentations diplomatiques du Cameroun en Europe, Maurice Kamto maintient la pression sur les autorités de Yaoundé et se considère toujours comme le président « élu ».
Ses partisans étaient à nouveau dans les rues de Yaoundé le samedi 08 juin 2019, ceci malgré un impressionnant dispositif sécuritaire mis en place. Des centaines d’entre eux seront embastillés, un chiffre contesté par le gouvernement.
Malgré tout, le MRC n’est pas prêt à renoncer à son combat politique, une approche que voit d’un mauvais œil le porte étendard du SDF pour le dernier scrutin présidentiel. Joshua Osih s’est prononcé sur le sujet au cours d’une émission (Parole d’Homme) sur Canal 2.
Extrait
Nous sommes pour la justice sociale, nous sommes pour la démocratie, nous sommes pour la liberté d’expression. Ce n’est pas parce que c’est le MRC.
Même si c’était le RDPC qui descendait dans les rues pour manifester, nous en tant que sociaux-démocrates, nous ne pouvons qu’être solidaires. Parce que c’est ce que nous prônons.
C’est ce que nous voulons donner au Cameroun. Malheureusement, je pense que quelque part le MRC a la mauvaise stratégie, la mauvaise approche parce que force est de constater que jusqu’à présent ça ne marche pas.
Mais jusqu’à présent nous sommes solidaires, là il n’ y a aucun doute Ce ne sont pas des marches de l’opposition.
Au Cameroun, on tend à faire de l’opposition un panier.
Dans l’opposition il y a l’extrême droite, l’extrême gauche, le centre gauche auquel j’appartiens. Je suis fondamentalement socio-démocrate.
Ce n’est pas parce que je suis fondamentalement socio-démocrate que quand un parti parce qu’il est dans l’opposition se met à marcher que je vais courir et marcher avec eux.
Nous avons notre agenda, nous sommes structurés, organisés. Quand Jean Michel Nintcheu président régional du Littoral a demandé de marcher, étant un de ses militants dans le Littoral j’ai été à la marche avec lui et nous avons marché