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La compagnie de téléphone française Orange a officiellement lancé le réseau terrestre de fibre optique en Afrique de l’Ouest, un réseau de 10000 km de long reliant huit grandes villes d’Afrique de l’Ouest à travers ce réseau appelé Djoliba, du nom du fleuve Niger en langue mandingue, la société française travaille à enrichir son offre aux entreprises et son rôle dans le numérique africain
Alors que l’Afrique orientale et australe dispose déjà d’énormes réseaux terrestres de fibre optique, l’Afrique de l’Ouest est encore loin derrière avec Joliba, la société française Orange travaille pour changer la donne
«Cette dorsale régionale repose sur un réseau terrestre en fibre optique associé à des câbles sous-marins. Cela représente un investissement majeur visant à améliorer la vitesse de connexion, la flexibilité et la haute disponibilité du réseau Il s’agit d’un énorme pas en avant pour soutenir l’écosystème numérique et répondre aux besoins croissants des entreprises de la région », déclare Stephan Richard, PDG d’Orange.
Orange utilisera la bande passante accrue des fibres optiques pour ses clients, mais elle sera également commercialisée auprès d’autres opérateurs, fournisseurs d’accès Internet et producteurs de contenu tels que les chaînes de télévision. Ainsi, les résidents locaux auront un accès plus facile aux services d’e-santé et d’éducation, en plus des usages fournis par le cloud computing, ou Contenu hébergé dans les mêmes centres de données situés en Afrique « L’Occident n’est pas en Europe et aux Etats-Unis, ce qui est encore souvent le cas », a déclaré Alioun Ndiaye, PDG d’Orange Afrique et Moyen-Orient.
Les fibres optiques facilitent l’installation de centres de données en Afrique et n’envoient plus les données personnelles des utilisateurs à l’étranger, c’est donc un enjeu majeur d’indépendance numérique pour les pays africains
« Les pays sont très désireux d’avoir accès à ces infrastructures pour le secteur bancaire, au niveau des banques centrales, pour tout ce qui est identité numérique et santé électronique. Toutes ces données doivent être stockées et utilisées et derrière elles se trouve le cloud computing », explique Jean-Michel Hoyt, consultant associé de la société d’analyse Bearing Point
Les réseaux de fibre optique sont également essentiels pour le développement des affaires, et des opérateurs comme Orange s’adressent principalement aux entreprises. Selon Jean-Michel Haute, «c’est avant tout un moyen de développer ce qu’on appelle une (entreprise à entreprise), c’est-à-dire d’une entreprise à l’autre NDLR), étant l’un des plus gros consommateurs de ces données, les entreprises créées dans les pays qui ont besoin de sa gestion au quotidien sont celles que leurs équipes ont auprès de nombreuses banques de données et sociétés de distribution (supermarchés, ndlr) et c’est un métier pour les opérateurs télécoms.
Le développement économique de l’Afrique de l’Ouest comprend donc également un véritable accélérateur de fibre optique pour le tiers secteur, comme cela a été le cas, par exemple, au Kenya ces dix dernières années
Fibre optique, orange SA, Communications, Afrique de l’Ouest
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