Un tribunal russe a rejeté jeudi l’appel visant à libérer le journaliste américain Evan Gershkovich de sa détention à Moscou, avant son procès sur des accusations d’espionnage contestées. Gershkovich, arrêté par les services de sécurité FSB de la Russie fin mars, est apparu dans une cage en verre dans la salle d’audience de Moscou et a fait un symbole de cœur avec ses mains à d’autres journalistes présents. Les autorités russes ont refusé trois visites consulaires à Gershkovich, en partie en raison d’un désaccord de visa avec les États-Unis impliquant des journalistes russes. Les parents de Gershkovich, qui ont quitté l’Union soviétique et émigré aux États-Unis, étaient présents dans la salle d’audience.
Les charges d’espionnage portées contre Gershkovich sont considérées comme sensibles par Moscou, ce qui signifie que le procès doit se dérouler à huis clos et que les documents judiciaires ne sont pas rendus publics. Gershkovich, qui a travaillé pour l’AFP, est le premier journaliste étranger arrêté en Russie pour espionnage depuis l’effondrement de l’Union soviétique. L’ambassadeur américain en Russie, Lynne Tracy, a déclaré que les autorités russes avaient refusé trois visites consulaires à Gershkovich, en partie en raison d’un désaccord de visa avec les États-Unis impliquant des journalistes russes. Elle a ajouté que les accusations portées contre lui étaient sans fondement.
Le Wall Street Journal, pour lequel Gershkovich travaille, nie vigoureusement les allégations portées contre lui. Le rejet de l’appel de Gershkovich a suscité une vive réaction de la part de la communauté internationale, qui a appelé à sa libération immédiate. Les parents de Gershkovich ont également exprimé leur inquiétude quant à la santé de leur fils, qui a été détenu pendant plus de deux mois.
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