En matière de corruption et de scandale financier, le Cameroun est souvent cité comme l’un des pays les plus impliqués. Encore et encore, nous entendons parler de cas incroyables de détournement de fonds et d’implication des plus hautes autorités dans des affaires louches qui polluent le bureau et retardent le développement du pays.
Pour lutter contre cette condition, l’opération Epervier a été menée. Il s’agit d’une opération judiciaire majeure lancée dans le cadre de la lutte contre la corruption au Cameroun. Il a été lancé en 2006 par le gouvernement du Premier ministre Ephraim Inoni suite à la pression des donateurs internationaux.
Grâce à Epervier, des personnes comme Ephraïm Inoni, Basile Atangana Kouna, Gervais Mendo Zé, Alphonse Siyam Siwe, Roger Ntongo Onguene, Yves Michel Fotso, etc. ont été arrêtés et condamnés.
Aujourd’hui, le mal existe toujours. On rappelle toujours que les cas de vols, escroqueries, détournements… sont légion. Le journaliste Boris Bertolt lève le voile sur un autre : « Les militaires dénoncent les détournements de salaires orchestrés par des responsables du ministère des Finances et de la hiérarchie militaire », écrit le lanceur d’alerte camerounais.
De son côté, il a reçu une déclaration d’une des victimes, qu’il a rapidement diffusée pour faire la lumière sur les personnes influentes opérant dans l’ombre en toute impunité.
« Je suis un soldat dans le besoin comme plus de 3 500 qui languissent actuellement sous l’emprise d’un commandement de barre.
En effet, en janvier 2022, environ 3 500 soldats sont sous recettes fiscales. Au moment des faits, des agents du service de la solde du ministère des Finances se sont rendus dans les unités pour demander aux militaires qui souhaitaient percevoir les primes consulaires de leur verser en retour les 50 %.
La priorité a été donnée aux militaires déployés au front (BIR) et à ceux de la Garde présidentielle. Il ne fait pas bon vivre aujourd’hui, je ne sais pas jusqu’à quand on pourra le supporter avec 06 mois de loyer impayé et la rentrée en vue.
Sous le regard indifférent de certains patrons chargés d’assurer le suivi de cette prime en 2016, sur ordre du Mindef, à savoir l’adjoint DRH, alors complice de l’acte.
Comment pouvons-nous permettre à une telle pratique de prospérer parce que nous voulons la punir plus tard alors que nous aurions pu l’éviter ? Est-ce qu’un soldat travaille sur la machine pour pouvoir accorder un tel bonus ? Trouvez les coupables pour mettre fin à cette pratique illégale. »
ref: camerounweb