La sécheresse : aurons-nous tous de l’eau dans le robinet cet été ?

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L’eau du robinet interdite dans quatre communes des Pyrénées-Orientales

Depuis le 14 avril, l’eau du robinet est interdite à la consommation dans quatre communes des Pyrénées-Orientales : Bouleternère, Corbère, Corbère-les-Cabanes et Saint-Michel-de-Llotes. Les habitants de ces communes ont reçu des packs d’eau en bouteille gratuits pour pallier cette interdiction. Cette situation est due à la sécheresse qui touche le département depuis plusieurs mois. En effet, entre septembre et mars, le niveau de précipitations a été divisé par deux par rapport aux normales, selon Météo-France.

Le rapport de l’Igedd sur la gestion de l’eau en période de sécheresse

Le 12 avril, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) a publié un rapport sur la gestion de l’eau en période de sécheresse. Les auteurs ont formulé dix-huit recommandations, dont une partie est intégrée au plan gouvernemental relatif à la gestion de l’eau présenté par Emmanuel Macron le 30 mars. Le président souhaite fixer un cap de 10 % d’économies d’eau pour tous les secteurs à l’horizon 2030. Pour l’Igedd, l’eau est encore trop souvent considérée comme une ressource inépuisable et gratuite. Le rapport alerte également sur le risque de rupture d’approvisionnement en eau potable lors d’événements exceptionnels, tels que la coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques et Paralympiques en 2024.

Les mesures de restrictions pour anticiper la sécheresse

En février dernier, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a annoncé la mise en place d’un comité d’anticipation sécheresse, après que la France a connu 32 jours sans pluie, un record pour l’hiver depuis 1959. Il a également annoncé des mesures de restrictions « soft », à l’image des 87 communes de la préfecture du Var confrontées à des interdictions liées au lavage des voitures, à l’arrosage des jardins ou encore au remplissage des piscines. Toutefois, le docteur en agroclimatologie Serge Zaka est partagé sur ces mesures. Il rappelle qu’il faut anticiper et garder de l’eau dans les nappes pour les secteurs essentiels comme l’agriculture, mais que ces mesures ne suffiront pas à rattraper le retard de remplissage des nappes phréatiques d’ici cet été.

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