Home Succession: Voici la lettre salée des activistes camerounais au rédacteur de Jeune Afrique

Succession: Voici la lettre salée des activistes camerounais au rédacteur de Jeune Afrique

Suite à l’article publié dans le journal panafricain ‘Jeune Afrique’ sur le « Jeu de pouvoir » qui battrait son plein au sein du sérail en vue de la succession du président de la République Paul Biya, un groupe d’activistes camerounais a adressé une lettre salée au rédacteur en chef, l’appelant à l’ordre sur les spéculations sans fin sur la succession de M. Biya.

Selon ces derniers, il n’y a pas de successeur au ‘Lion de Mvoméka’. Ils citent l’article 6 de la constitution. « Le prochain président de Kamerun sera choisi lors d’une élection conformément à l’article 6 de la constitution » précisent-il.

Monsieur le rédacteur,

Je tiens à exprimer mon insatisfaction constante à l’égard de la façon dont votre journal écrit sur la transition politique à Kamerun. En plus de promouvoir la culture des théories du complot au lieu de l’information publique, vous continuez à induire en erreur votre lectorat sur la façon dont le prochain président de Kamerun sera choisi.

Vous avez spéculé sur la possible succession de M. Biya par M. Laurent Esso, M. Rene Sadi, M. Frank Biya, et maintenant, vous vendez à votre lectorat l’idée d’une bataille de succession entre M. Ngoh Ngoh et M. Motaze. Ces spéculations sont erronées et dangereuses.

Le prochain président de Kamerun sera choisi lors d’une élection conformément à l’article 6 de la constitution. Je vous invite à étudier ces dispositions constitutionnelles avant d’écrire sur le scénario après Biya. Il est possible que de nombreuses personnes dans le cercle de M. Biya nourrissent le rêve de se voir confier le pouvoir dans un processus de succession. Mais un journal de votre position doit opposer ces ruminations mégalomanes à la disposition constitutionnelle d’un mécanisme pour devenir président. Vous devriez discuter de toutes ces questions en relation, premièrement, avec la possibilité qu’une telle personne soit le candidat du parti RDPC, et deuxièmement, avec la possibilité que ce candidat bat un candidat de l’opposition fort.

Votre erreur journalistique fait partie de votre culture. La France-Afrique souffre de négligence constitutionnelle et / ou de manipulation constitutionnelle. Kamerun souffre des deux. Un bon journalisme est la clé pour remédier à ces maux. Les journalistes francophones ne dépassent jamais leur culture pour diagnostiquer ce problème et contribuer à sa solution. La culture anglophone de Kamerun s’appuie sur le respect des constitutions dans les pays protestants pour insister sur le respect de la constitution dans le choix du troisième président de Kamerun. Veuillez nous épargner le rapport non critique de complots sur la soi-disant succession de M. Biya. Il n’y a pas de succession sans élection compétitive et le résultat de ces élections ne peut être discuté qu’au conditionnel, impliquant l’opposition et excluant le maître français.

Cordialement,


SOURCE: https://bit.ly/39v2P4V

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