Laurent Berger, secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) depuis novembre 2012, a annoncé qu’il quittera ses fonctions le 21 juin prochain. Marylise Léon, actuellement numéro deux de la confédération, lui succédera. Dans une interview accordée au Monde, il explique que sa décision n’est ni un coup de tête ni dictée par l’actualité, mais plutôt une décision mûrement réfléchie, arrêtée dès la fin 2021, après discussion avec ses collègues de la commission exécutive. Pour lui, la CFDT n’étant ni un parti ni une organisation collective, « il est normal qu’elle s’incarne dans des leaders, mais il est aussi normal qu’elle se renouvelle ».
Laurent Berger défend également le mouvement d’opposition à la réforme des retraites, affirmant que le syndicalisme en sort gagnant. Cependant, il reconnaît que les syndicats n’ont plus la puissance ni le pouvoir d’être entendus et d’espérer faire changer les choses comme dans les années 1950-60. La situation sociale a beaucoup évolué et l’espérance de vie a augmenté grâce au mode de vie au travail, à l’hygiène et aux progrès médicaux. La réforme des retraites était leur idéal et objectif, mais ils ont finalement compris en démissionnant que c’était irréaliste.
Malgré son départ, Laurent Berger reste convaincu que la CFDT continuera à jouer un rôle important dans le syndicalisme français. Sa décision de quitter ses fonctions est une décision personnelle, liée au fonctionnement démocratique de la CFDT et à son éthique personnelle. Il estime qu’il est temps pour la confédération de se renouveler et de se tourner vers l’avenir.
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