Home Voici enfin pourquoi les avocats du barreau de New-York exigent la libération de Maurice Kamto

Voici enfin pourquoi les avocats du barreau de New-York exigent la libération de Maurice Kamto

Le barreau de la ville de New York condamne l’arrestation du professeur Maurice Kamto et exhorte le gouvernement camerounais à respecter ses engagements en vertu du droit international et à libérer immédiatement et sans condition le professeur Kamto.

Le professeur Kamto est un juriste distingué et respecté dans le monde entier. Ancien membre, président et rapporteur spécial de la Commission du droit international des Nations Unies de 1999 à 2016; et ancien doyen de la faculté des sciences judiciaires et politiques de l’Université de Yaoundé II. En 2002, il a dirigé avec succès une équipe chargée de régler le différend entre le Nigéria et le Cameroun sur le territoire de la péninsule de Bakassi devant la Cour internationale de Justice afin de permettre au Cameroun de contrôler ce territoire. Le professeur Kamto a été nommé vice-ministre de la Justice du Cameroun de 2004 à 2011. Après sa démission du gouvernement du Cameroun, le professeur Kamto a créé son parti politique, le Mouvement de la Renaissance camerounaise («MRC») en 2012.

Le 28 janvier 2019, les autorités camerounaises ont arrêté le professeur Kamto, avec plus de 200 membres de son parti politique, qui avaient organisé des manifestations pacifiques appelées «Marche blanche» [1]. L’objectif de la marche blanche [2] était de protester contre:

i ) les résultats officiels des élections présidentielles de 2018 proclamées par le Conseil constitutionnel, qui, selon le MRC, étaient entachés d’irrégularités [3],

ii) de la guerre en cours dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest [4], et

iii) d’une corruption généralisée qui a entraîné la destruction de la population Le Cameroun de son rôle dans l’accueil de la CAN 2019. [5]

Au cours de la Marche blanche, les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive contre des civils pacifiques non armés et ont tiré à balles réelles sur certains, notamment des avocats de renom et des partisans du professeur Kamto. Le gouvernement a fait valoir que la répression contre les manifestants était justifiée parce que les manifestations n’étaient pas autorisées. Le gouvernement a également accusé le professeur Kamto d’avoir incité des militants à saccager les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin, ce que MRC a nié. [6]

Après l’arrestation du professeur Kamto dans la ville de Douala, les forces de sécurité l’ont transféré dans la ville de Yaoundé. Pendant deux semaines, le professeur Kamto a été placé sous «garde administrative» par des unités spéciales du Groupe des opérations spéciales (GSO). Ces unités traitent généralement de terrorisme ou de crimes organisés [7].

Tenant le professeur Kamto en grande partie au secret, le BSG n’a autorisé qu’une visite de sa famille et de ses avocats. Le 12 février 2019, le professeur Kamto et plus de 100 personnes ont été déférés devant le tribunal militaire de Yaoundé et accusés: de rébellion, d’incitation à l’insurrection, d’hostilité contre la patrie, de délit contre le président de la République et de destruction d’immeubles et de biens publics, entre autres charges. Certaines accusations sont passibles de la peine de mort. [8]

Le professeur Kamto est détenu à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, connue pour ses conditions de détention épouvantables. Des informations faisant état de tortures ainsi que de conditions cruelles et inhumaines commises par des agents de la force publique ont fait surface à de nombreuses reprises. Notre préoccupation est encore accrue par les violations systématiques des droits des accusés par les forces de l’ordre et les autorités judiciaires au Cameroun, y compris par le recours à des détentions illégales et prolongées, à la contrainte et à la torture. [9]

Le Cameroun a ratifié les traités internationaux protégeant les droits fondamentaux et politiques. Il s’agit notamment de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Charte des Nations Unies (affirmée par le préambule de la Constitution du Cameroun), de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1989), de la Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ou Punishment (1986) et la Charte africaine de la démocratie (2011). [10] La Constitution du Cameroun confirme l’acceptation de ces principes fondamentaux et le barreau de la ville de New York exhorte le gouvernement camerounais à les respecter [11].

Le tribunal militaire de Yaoundé devrait condamner le civil Kamto, un civil, le 8 octobre 2019. Le barreau de la ville de New York se joint aux nombreuses organisations et institutions condamnant l’arrestation du professeur Kamto [12] et ajoute sa voix à celles de nombreuses autres institutions [13] et des pays [14] appelant à la libération immédiate et inconditionnelle du professeur Kamto ».

source:https://www.cameroonweb.com/CameroonHomePage/NewsArchive/Les-avocats-du-barreau-de-New-York-exigent-la-lib-ration-de-Maurice-Kamto-473343

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