Quatre jeunes croupissent depuis dans les cellules de la police judiciaire à Yaoundé, leur seul crime ,avoir demandé au président Paul Biya de quitter le pouvoir.
À en croire nos confrères du journal en ligne hurinews.com qui relaie cette information, Anama Raymond Jules, Yannick, Queba Kuete et Natacha Mongo sont poursuivis pour avoir demandé au président camerounais de quitter le pouvoir, c’était au cours d’un direct sur la page Facebook de l’un d’eux. Ils sont accusés de « rébellion », et leur affaire a été portée devant le tribunal militaire.
Ce site d’information camerounais spécialisé sur les Droits de l’Homme rapporte que, ces jeunes sont rendus au rond-point de la Poste Centrale à Yaoundé le 18 mai dernier. Date à laquelle des milliers de Camerounais à Paris ont marché pacifiquement pour dénoncer le pouvoir de Yaoundé. Munis du drapeau du Cameroun, ils ont tourné une vidéo en direct sur la page Facebook de Raymond Jules dans laquelle il demandait le départ de Paul Biya, 37 ans au pouvoir et 86 ans d’âge. Puis, ils ont été interpellés par des policiers en civil pour une destination inconnue. C’est une semaine après qu’on est informé qu’ils se trouvent à la Direction de la Police Judiciaire à Elig Essono, à Yaoundé.
D’après l’Association de Défense des Droits Etudiants du Cameroun (Addec), les 4 infortunés ainsi que quatre autres jeunes gens sont accusés de « rébellion » et c’est le Tribunal militaire de Yaoundé qui s’est saisit de leur affaire. Ils étaient d’ailleurs attendus au parquet du tribunal militaire mercredi 13 juin mais une source au sein de l’Addec a fait savoir à www.hurinews.com qu’ils n’ont finalement pas été extraits. Depuis bientôt un mois, les 8 jeunes camerounais, sont maintenus en garde-à-vue à la police judiciaire. Pourtant, d’après le Code de procédure pénale, la garde-à-vue ne saurait excéder 6 jours, écrit le journal en ligne.
Il ne s’agit donc ni plus ni moins que d’une détention arbitraire qui s’inscrit en violation des instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun. Notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui prescrit en son article 9 que « nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu… ». La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples en son article 6 dispose que : « …nul ne peut être arrêté ou détenu arbitrairement… ».
Les deux textes internationaux protègent également la liberté d’opinion respectivement dans leurs articles 19 pour la Déclaration et 9 pour la Charte, rappelle toujours ce journal en ligne dont le promoteur est Michel Biem Tong qui, avait lui aussi passé près de deux mois à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Il avait été accusé entre autres d’«apologie du terrorisme », « outrage au Chef de l’Etat »
SOURCE: https://237actu.com/pid/10421