Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Kamel Baddari, a lancé un projet de fabrication de la première voiture électrique algérienne. Le projet est mené par le Centre de recherche en technologie industrielle (CRTI) de Tipaza. Le modèle sur lequel travaillent plusieurs équipes du CRTI est un véhicule de quatre places, doté d’un moteur de 6 kilowatts, alimenté par une batterie de 220 volts. Pour le moment, l’autonomie de la batterie est de 150 km, mais les ingénieurs travaillent pour une plus grande autonomie.
Le directeur adjoint du CRTI, Abdeslam Benamar, a révélé que la conception de la structure a été faite en collaboration avec BMS Motos, une société spécialisée dans la fabrication de motos. Tout ce qui est freins, direction, suspension est déjà en place, ce qui permet de tester le moteur électrique. La batterie a été conçue par les ingénieurs du département d’études du CRTI à Sétif.
Sur les réseaux sociaux, l’annonce du projet de la première voiture électrique 100% algérienne a reçu un accueil mitigé. Certains internautes ont pointé du doigt le fait que le véhicule présenté ne ressemble pas vraiment à une voiture électrique. Comparativement avec d’autres pays comme la Turquie qui ont présenté de vrais modèles de voitures électriques, le ministre de l’Enseignement aurait dû patienter avant de monter dans ce prototype de véhicule électrique algérien, estiment certains.
Le projet de fabrication de la première voiture électrique algérienne est ambitieux et vise à créer des postes d’emploi pour les diplômés des universités et à intégrer les start-up afin de réduire la dépendance à l’étranger. Les ingénieurs travaillent pour une plus grande autonomie de la batterie et espèrent que leur projet pourra remplacer à terme les automobiles à moteur thermique dans de nombreux pays, notamment en Europe.
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