World news – Birmanie: deux nouvelles charges contre Aung San Suu Kyi

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Aung San Suu Kyi, ancienne dirigeante birmane, sera jugée le lundi 1er mars. Elle est accusée par la junte d’avoir enfreint d’obscures règles commerciales et sanitaires. Ce processus commence le lendemain du jour de répression le plus meurtrier depuis le coup d’État. Selon les Nations Unies, au moins 18 personnes ont été tuées dimanche par les forces de sécurité qui ont ouvert le feu pour disperser des rassemblements favorables à la démocratie dans plusieurs villes du pays. L’Agence France-Presse a pu confirmer au moins huit décès d’une source indépendante à l’époque, mais certains rapports font état d’un bilan encore plus élevé que celui annoncé par les Nations Unies.

Il y avait de mauvaises nouvelles depuis le début de la audience. Aung San Suu Kyi a été accusée de deux nouvelles infractions, a appris son équipe juridique. Elle est désormais accusée d’avoir violé une loi sur les télécommunications et « d’incitation à l’agitation publique », a déclaré l’avocat Nay Tu.

Malgré la crainte de représailles, les habitants de Dawei, dans le sud de la Birmanie, sont descendus dans la rue lundi matin pour demander des fleurs rouges et placez des bougies allumées devant les portraits des victimes. Selon un sauveteur, trois manifestants sont morts dans la ville côtière après avoir été attaqués par « balles réelles ». À Yangon, la capitale économique, un manifestant qui tentait de se cacher derrière des poubelles et autres boucliers de fortune a été touché par un coup de feu, selon des images de l’Agence France-Presse.

« L’armée birmane est une organisation terroriste », a répondu sur Facebook Thinzar Shunlei Yi, un activiste de premier plan. A la demande de l’Agence France-Presse, l’armée n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur ces informations. Mais les médias d’Etat ont averti dimanche que « des mesures dures seront inévitablement prises » contre « des foules sans loi ». Selon une ONG de soutien aux prisonniers politiques (AAPP), une trentaine de morts sont dans les rangs des manifestants depuis le coup d’État du 1er février. Pour sa part, l’armée affirme qu’un policier a été tué en tentant de disperser un rassemblement.

L’utilisation par la police et l’armée d’armes meurtrières contre des manifestations largement pacifiques a déclenché une nouvelle vague de manifestations internationales. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a condamné « la violence hideuse des forces de sécurité birmanes » sur Twitter. « Le recours à des forces meurtrières […] et les arrestations arbitraires sont inacceptables », a répondu le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les militaires n’ont pas encore reçu les nombreuses manifestations internationales et l’annonce de sanctions par les États-Unis et la Union européenne influencée. «Le monde doit intensifier sa réponse. Les paroles de condamnation sont les bienvenues mais insuffisantes », s’est plaint le rapporteur spécial de l’ONU Tom Andrews, ajoutant qu’il publierait lundi une liste d’options à proposer au Conseil de sécurité.

De nombreux votes continuent d’exiger la libération d’Aung San Suu Kyi . L’ex-dirigeant de 75 ans, assigné à résidence dans la capitale, Naypyidaw, est poursuivi pour importation illégale de talkies-walkies et violation des restrictions liées aux coronavirus. En plus de deux nouvelles accusations faites plus tôt dans la journée. L’audience, prévue lundi, devrait durer toute la journée et traiter du plan du procès, a déclaré son avocat Khin Maung Zaw à l’Agence France-Presse, qui a déclaré que son client était « en bonne santé » et présent. « Par vidéoconférence ».

Plusieurs journalistes ont été arrêtés ces derniers jours, dont un photographe de l’Associated Press. Le pays a été secoué par une vague de manifestations et une campagne de désobéissance civile depuis le coup d’État qui a renversé Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991. Les derniers soulèvements populaires de 1988 et 2007 ont été réprimés dans le sang par l’armée déjà au pouvoir. Près de 50 ans après l’indépendance du pays en 1948.

Au PNF … coupable à tout prix!

Je suis également choqué de lire littéralement qu’Aung San Suu Kyi fait face à « Justice »! Article digne de l’AFP. C’est, en fait, une trahison totale de la justice. Elle était déjà tourmentée par la bienveillance qui l’accusait de ne pas avoir critiqué l’armée contre les Rohingyas, tout en ignorant complètement le fait qu’elle ne pouvait régner que sous la surveillance constante de la junte. Leur priorité était de maintenir cette démocratie fragile, permise par un général un peu moins bête que cette horde actuelle déterminée à fournir une couverture de plomb à ce grand et beau pays.

Vous pouvez probablement deviner ce que ce mot signifie en Birmanie.
Vu le jugement des bourreaux de la junte militaire, qui a violé la démocratie du pays …

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