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World news – CA – Star Académie: plus humain, moins de potins

CHRONIQUE / Star Académie n'a jamais été Loft Story, mais avait son côté voyeur. Tout cet aspect un peu racoleur de la téléréalité, la nouvelle production n'en veut plus: le Star Académie de 2021, qui apparaîtra cet hiver à TVA, se concentrera sur la musique et sur l'humain.

Le diffuseur a fait cette promesse mardi en dévoilant les grandes lignes de ce retour très attendu, signé Productions Déferlantes. «On a opté pour une approche très humaine, de type documentaire d’observation. On ne souhaitait pas être très voyeurs et invasifs», explique le vice-président des contenus originaux chez Québecor Contenu, Denis Dubois, à quelques jours de la tournée d’auditions à travers le Québec et le Nouveau-Brunswick.

Des 100 meilleurs qu’ils auront trouvés, 22 seront choisis pour prendre part au camp de sélection, qui fera l’objet de deux émissions spéciales en janvier. Quinze d’entre eux seront sélectionnés pour former la cohorte 2021 et participer au premier de 12 directs en février.

S’il y avait un nom qui ne circulait pas parmi les animateurs potentiels, c’était bien celui de Patrice Michaud. L’auteur-compositeur-interprète qui a pondu les succès Mécaniques générales et Kamikaze fait ses débuts comme animateur, à la barre des variétés du dimanche soir. Il avait déjà reçu d’autres offres d’animation depuis deux ans, mais celle-ci arrivait à point. «La musique sera au premier plan. C’est la différence entre l’ancienne mouture et l’actuelle: j’ai eu l’impression qu’on me proposait l’animation d’un spectacle de musique à la télé, plus qu’un spectacle de télé avec de la musique.» L’émission quotidienne, présentée comme un docu-réalité, n’aura plus d’animateur.

Le nom de Mika avait déjà été dévoilé au poste de directeur artistique, mais c’est Lara Fabian qui hérite du titre de directrice de l’Académie, un rôle tour à tour joué par Josélito Michaud, Denise Filiatrault, Denis Bouchard et René Angélil dans l’ancienne version. Gregory Charles, de l’équipe de profs de l’édition 2012, reprend du service en compagnie d’Ariane Moffatt. Deux autres profs seront annoncés bientôt.

Gregory conserve d’excellents souvenirs de son rôle de professeur. «Star Académie, c’est une saison de Formule 1. On a 15 bolides et il faut les amener chaque semaine en course», dit-il, se souvenant des tourments, des remises en question et des défis de ses étudiants, avec qui il a gardé contact. Par ailleurs, on a créé un nouveau cours d’identité artistique, qui sera attribué à plusieurs profs invités, dont Anne Dorval, Yannick Nézet-Séguin et Pepe Munoz, le fameux danseur et chorégraphe de Céline Dion. Celle-ci viendra-t-elle faire son tour aux variétés du dimanche? On n’en est pas là, répond Jean-Philippe Dion. On annonce aussi un laboratoire de création et une chanson-thème originale, créée à 100% par des artistes d’ici, et non empruntée aux classiques de la chanson québécoise comme par les années passées.

La nouvelle production, qui arrive cet hiver à TVA, veut clairement se démarquer de la première version. On insiste sur la diversité des styles, qui faisait défaut à la cuvée d’origine, lisse et uniforme. On abandonne aussi l’élimination par genres. À l’époque, les filles éliminaient l’une d’entre elles avant que les gars en fassent autant la semaine suivante, et ainsi de suite en alternance. En 2020, ça n’a plus sa place, juge la production. Ce sont les profs et la directrice qui désigneront les académiciens qui devront se présenter en évaluation, à partir de leur performance au gala du dimanche.

C’est sûrement pour toutes ces raisons qu’Ariane Moffatt a accepté de joindre le corps professoral de cette nouvelle cuvée, elle qui, à l’époque, refusait de participer à Star Académie. «Notre industrie a tellement évolué depuis, on classe beaucoup moins qu’avant les types de musique dans des cases, quelque chose s’est démocratisé dans les styles et dans la façon de mener sa carrière.» L’idée de mettre les humains au centre du processus de création, d’insister moins sur l’aspect compétitif et sur l’ascension d’une grande star de la chanson, l’ont aussi séduite. «Aujourd’hui, je suis complètement en phase avec le mandat de l’émission et je n’ai pas l’impression de me trahir, d’aller à l’encontre de mes valeurs», affirme l’ancienne coach de La voix.

Alors qu’ils étaient pratiquement coupés du monde dans les précédentes saisons, qu’ils n’avaient droit qu’à un vulgaire appel téléphonique ici et là – rappelez-vous des conversations entre Wilfred et Denise! –, les académiciens auront maintenant accès aux réseaux sociaux et pourront même consulter les journaux. «On ne veut pas que ça les démoralise, que ça teinte leur état d’esprit, que ça crée de la mauvaise compétition dans le groupe, mais tout ça peut arriver dans la vie», explique le producteur Jean-Philippe Dion, qui évoque la possible présence d’un psychologue pour soutenir les participants. Denis Dubois y voit l’occasion de faire de l’éducation autour des réseaux sociaux. «Des fois, ça peut être violent. On va voir l’impact que ça aura sur eux.»

À première vue, tout ce qui m’irritait de Star Académie semble avoir été évacué de la nouvelle formule. J’ai moins l’impression d’assister à la fabrication d’une star, formatée, usinée, qui ne chante pas nécessairement ce dont elle a vraiment envie, et qui s’habille comme on lui a dit de s’habiller. Pourvu qu’on livre la marchandise, qu’on offre un large éventail de styles et qu’on donne beaucoup plus de lest aux candidats. Qu’on les laisse être eux-mêmes.

Le clan Morency était apparemment fort attendu: le premier épisode de la saison de Discussions avec mes parents a été vu lundi par 1 107 000 fidèles sur ICI Télé, contre 507 000 pour Sucré salé à TVA. La chaîne publique a dominé toute la soirée à partir de District 31, vue par 1 633 000 accros, contre 622 000 pour Refuge animal. Mon fils obtient 709 000, s’approchant d’Une autre histoire, choisie par 777 000. Enfin, avec ses 626 000 téléspectateurs, Fragile prend les devants sur À tour de rôles, la nouveauté de Marie-Eve Janvier, vue par 419 000, et La semaine des 4 Julie, choisie par 217 000 sur Noovo. En début de soirée, OD chez nous attire ses 450 000 irréductibles.

Isabelle Blais est fort occupée par les temps qui courent: en plus de ses rôles dans L’échappée et Faits divers, on la verra dans Bête noire, la nouvelle série de Sophie Deraspe (Antigone), signée Patrick Lowe et Annabelle Poisson. Dans cette minisérie de six épisodes prévue à Séries Plus la saison prochaine, où elle partage l’écran avec Sophie Cadieux, elle jouera la mère d’un adolescent ayant commis un geste impardonnable. Stéphane Gagnon, Martin Dubreuil, Zakary Auclair, Lévi Doré et Pierre-Luc Brillant apparaissent aussi au générique.


SOURCE: https://www.w24news.com

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