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World news – Ce que disaient les écologistes au moment du déploiement de la 4G

Le discours de la députée EELV Laurence Abeille en 2012 pourrait être repris par Éric Piolle, Michèle Rubirola et les autres opposants à la 5G.

POLITIQUE – Sur la même longueur d’ondes. Des élus écolos et de gauche se mobilisent depuis plusieurs jours pour demander au gouvernement de patienter avant la première étape de l’installation de la 5G en France, prévue à la fin du mois de septembre. Ils regrettent notamment que cette nouvelle technologie n’ait pas fait l’objet d’un vrai débat et réclament les conclusions d’un rapport de l’Anses sur son innocuité avant de procéder aux enchères d’attribution.

Des arguments que les responsables écolos formulaient déjà à l’envi en 2012, lors de l’arrivée de la 4G sur le territoire. “Je m’inquiète de cette fuite en avant vers toujours plus de réseaux et de connexions, toujours plus de numérique”, expliquait par exemple Laurence Abeille, députée EELV de 2012 à 2017, à l’Assemblée nationale. 

Huit ans plus tard, Éric Piolle, le maire écolo de Grenoble -à qui on prête des ambitions présidentielles- estime de son côté que la 5G est une “espèce de fuite techno-scientiste” servant à “regarder du porno en HD dans un ascenseur.”

Les mots, et le goût de la provocation, ne sont pas les mêmes, mais l’argumentaire des verts se transmet visiblement dans le temps. Le discours de l’élue du Val-de-Marne en 2012 pourrait être prononcé en tous points, ou presque, par un de ces responsables dubitatifs à l’égard de la 5G. 

Laurence Abeille s’exprimait lors d’une discussion sur l’aménagement numérique du territoire. “Cette technologie 4G se déploie sans qu’aucune étude d’impact environnemental ou sanitaire ait été menée, alors qu’elle est émettrice de champs électromagnétiques beaucoup plus intenses que les technologies GSM 900,1800 et 3G”, regrettait-elle, en défendant un amendement sur “la nécessité de conduire” ce genre de travaux “avant tout déploiement de nouvelles technologies.”

Ce que plusieurs maires écolos, et autres responsables de gauche réclament mot pour mot à l’égard de la 5G en plaidant pour un moratoire. La décision du gouvernement d’attribuer les fréquences dès septembre “intervient sans étude d’impact climatique et environnemental ni aucune consultation publique préalable”, regrettent-t-ils dans leur tribune publiée par le Journal du dimanche.

Le gouvernement actuel s’appuie de son côté sur un rapport qu’il a lui même commandé avant l’été et qui affirme qu’il n’existe pas “d’effets néfastes avérés à court terme en-dessous” des valeurs limites recommandées concernant l’exposition aux ondes électromagnétiques.

Mais les écolos ne s’inquiètent pas uniquement d’une éventuelle dangerosité pour la santé. Ils pointent aussi les inégalités territoriales dans l’accès au numérique, et ce faisant, la possibilité donnée à certains de jouir d’une nouvelle technologie quand d’autres ne reçoivent pas encore la précédente. 

“Nous demandons que la priorité soit donnée à la réduction de la fracture numérique, à travers le développement de la fibre en zone rurale et en finalisant le déploiement de la 4G”, écrivent les nouveaux maires écologistes de Strasbourg, Jeanne Barseghian, de Bordeaux, Pierre Hurmic, ou encore de Besançon, Anne Vignot.

Que disait Laurence Abeille en 2012? “Le texte que nous examinons aujourd’hui comprend un volet sur la téléphonie mobile, dont l’objet est la couverture des zones encore peu ou mal desservies en téléphonie de deuxième génération. Et pourtant, dans le même temps, nous assistons au développement, dans les grandes villes, d’un nouveau réseau, le réseau de téléphonie mobile de quatrième génération”, avançait la députée, regrettant l’empressement autour de la 4G: “un choix est à faire entre couverture du territoire et déploiement de la 4G, mais malheureusement le choix des opérateurs n’est pas celui des citoyens et des élus locaux.”

Contactée par Le HuffPost, la porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts s’amuse de ces similitudes: “on peut nous reprocher beaucoup de choses mais pas notre cohérence.” “La classe politique est, comme d’habitude très en retard sur les citoyens. On se heurte toujours à une forme d’obscurantisme qui voit un progrès en toute éventualité technologique”, regrette Éva Sas, ajoutant: “on ne prend jamais le recul nécessaire pour savoir ce que cela apporte en prenant en compte les nuisances.”

Mais la responsable, qui plaide toujours -comme Laurence Abeille jadis- pour un “réseau filaire” quand il permet la même “souplesse et fiabilité”, estime qu’une question se pose plus encore aujourd’hui: celle de l’impact environnemental de ces nouvelles technologies.

“Jusqu’à présent, le poids du numérique était faible mais on est en train de passer des seuils qui nous imposent d’y réfléchir”, estime Éva Sas, en comparant la situation actuelle avec celle du passage à la 4G. Une technologie que plus personne ne conteste aujourd’hui.

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SOURCE: https://www.w24news.com

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