On l’avait revue à l’antenne en octobre 2018, lorsqu’elle avait raconté dans une interview à « Seven to Eight » sur TF1 sa « cohabitation avec l’ennemi », cette maladie à corps de Lewy, une pathologie entre Parkinson et Alzheimer diagnostiqués il y a six ans avant de faire ses adieux à TF1 le 1er janvier 2017 On a retrouvé ce dimanche 4 octobre Catherine Laborde, l’œil toujours pétillant, dans une nouvelle interview au magazine du dimanche de l’Une, réalisée par Audrey Crespo Mara Et quelle émotion d’écouter l’ancienne présentatrice météo de la chaîne privée de 1988 à 2017 raconter son quotidien, mais aussi sa relation avec son mari et ce monde extérieur qui lui échappe de plus en plus
Dans l’image, son sourire éclatant rayonnait encore sur son pull rouge C’est lui et sa force que l’on a retenu en découvrant ce qui est sujet à des tremblements incontrôlables et dont le regard vagabonde parfois « Je vais vous dire que oui, parfois je ‘ m bien et parfois ça ne va pas », a déclaré l’ancienne animatrice, qui avait révélé sa maladie dans son livre publié en octobre 2018« Trembler »(Ed Plon) En quelques années, l’ennemi est devenu« un monstre qui m’engloutit » , elle a écrit « Le monstre, c’est la peur qui paralyse, qui empêche car le mal s’aggrave. Il m’a jeté hors du monde des autres humains », a-t-elle confirmé ce dimanche à la première page du journaliste.
Depuis 2014, Catherine Laborde, ex-reine de la météo sur TF1, souffre de la maladie du corps de Lewy, mélange de Parkinson et d’Alzheimer. Après 2 ans d’absence, elle donne ses nouvelles dans le « Portrait de la semaine » par @ audrey_crespo 📺 Ce dimanche, à partir de 6h20m sur @ TF1 pictwittercom / bVX38npKNs
Elle qui rêvait d’aller au Japon a dû abandonner le voyage, alourdie par « ce poids lourd » à porter Elle cherche parfois ses mots qui maintenant s’envolent « chaque fois que je veux dire quelque chose qui me tient à cœur » » Je suis absorbée par cette maladie, je dois me mettre à côté de ma vie, pas à l’intérieur », a-t-elle expliqué
Ses symptômes? « J’ai des pertes de mémoire tout le temps Là, je viens de vous parler et je ne me souviens plus de ce que j’ai dit une demi-heure plus tôt Nous ne savons plus où nous sommes, qui nous sommes » Et aussi pour évoquer sa perte d’équilibre et de repères, surtout dans l’obscurité, ce qui l’oblige à être accompagnée lorsqu’elle sort dans la rue Sans oublier un mot pour son neurologue « qui travaille pour équilibrer tout cela, pour qu’il n’y ait pas de folie apparente et rester dans le monde des vivants » Pourtant « je ressens un désespoir total, comme un enfant qui a perdu, comme une personne qui non a plus de liens avec l’extérieur « , a-t-elle déclaré
Certes, l’ancienne star de TF1 toujours très populaire reconnaît encore ses proches Avec une mise en garde « Je ne sais pas qui est dans une pièce, qui entre ou entre je les reconnais et, en même temps, je ne les reconnais pas eux c’est les deux «
C’est son mari Thomas Stern, avec qui elle signe un dialogue «Amour malade Quand aimer devient aider» à paraître le 8 octobre de Plon, qui avait repéré les premiers symptômes il y a six ans. Désormais, il veille sur elle, la rassure, amoureuse et aussi déconcertée « C’est très compliqué d’aider quelqu’un qui a cette maladie Il y a ce danger que l’aide prenne la place de la bien-aimée », a déclaré la soeur de soixante ans. Je voudrais l’entraîner à nouveau à faire des promenades Il y a un temps qui est fini Avant cette maladie, je ne savais pas «
Les désagréments de son conjoint, qui évoque dans leur dialogue son « désir de meurtre »? « Il a besoin d’être énervé pour m’aimer je comprends ce désir de tuer celui qui apporte le mal », sympathise Catherine Laborde Lorsqu’elle a revu les images de son dernier bulletin météorologique, elle a déclaré: «Cela semble loin, car, tout de même, c’est la maladie qui prévaudra. C’est dommage, j’aurais aimé que ça dure longtemps « Avant de conclure, toujours optimiste: » La vie continue toujours «
Météo Catherine Laborde, Françoise Laborde
Actualités du monde – FR – Catherine Laborde à « Sept à Huit »: « C’est la maladie qui va la tuer »