Comme d’habitude, « Moonrise Kingdom » est une vraie pépite de Wes Anderson Le cinéaste est un véritable orfèvre, qui a une attention presque maladive aux détails Un savoir-faire qu’il met à profit avant même le tournage
Le cinéma de Wes Anderson est très connu Le réalisateur signe des films très personnels Des œuvres ancrées dans une filmographie cohérente, avec une précision technique et esthétique qui n’a plus besoin d’être prouvée En 2012, Wes Anderson a réalisé Moonrise Kingdom, son septième long-métrage Comme à son habitude, il s’entoure d’un casting impressionnant dont Bill Murray (avec qui il travaille pour la sixième fois), Bruce Willis, Edward Norton, Frances McDormand, Tilda Swinton et Jason Schwartzman Premier film de Wes Anderson à être classé PG-13 en raison de ses scènes de nu et de son tabagisme régulier, Moonrise Kingdom a été nominé pour un Oscar du meilleur scénario original et a rapporté plus de 68 millions de dollars au box-office, pour un budget de 16 millions
L’intrigue de Moonrise Kingdmon se déroule à l’été 1965, sur une île au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre L’histoire raconte l’amour naissant entre Suzy et Sam, 12 ans, qui concluent un pacte secret pour s’échapper ensemble Alors que les adultes se mobilisent pour les trouver, une violente tempête s’approche de la côte et va encore perturber les recherches
Wes Anderson est un expert du détail Le cinéaste ne laisse jamais rien au hasard, comme l’expriment ses films et son style de réalisation toujours millimétrique, comme la symétrie, sa véritable signature
Le producteur Jeremy Dawson révèle la caractéristique du cinéaste Dès la pré-production, l’artiste s’investit énormément et ne laisse aucune approximation entacher son travail Ainsi, dès la conception des storyboards, Wes Anderson pose déjà des voix et ajoute de la musique aux créations papier
Le but est de tester certaines séquences avant même le début du tournage Le réalisateur a également fait partie de l’équipe au milieu de la forêt pour un pré-tournage de quelques semaines En plus de familiariser ses acteurs avec leur futur environnement, Wes Anderson en a profité pour tourner quelques plans dont certains ont été ajoutés au montage final
Mais Wes Anderson est allé encore plus loin, avec une demande un peu particulière Jared Gilman et Kara Hayward jouent les deux enfants du film Pour les préparer, Wes Anderson leur a conseillé de regarder The Escape from Alcatraz de Don Siegel Mais ça ne s’est pas arrêté là Pour habituer les deux enfants à évoluer dans les années 1960, il leur a demandé de s’envoyer des lettres comme le font leurs personnages dans le film
Evidemment, sans se poser de questions, les deux jeunes ont commencé par échanger des emails Mais quand Wes Anderson en a entendu parler, il les a fait se parler à travers de vraies lettres interposéesLe but est de les habituer à communiquer à l’ancienne Jared Gilman et Kara Hayward se sont donc pliés à cette exigence et ont fini par jouer au jeu
Cette anecdote prouve la minutie de Wes Anderson, qui s’arrête sur chaque petit détail En tout cas, cette exigence est assez folle, et met en évidence l’esprit malin, attentif et malicieux du cinéaste Son nouveau film, The French Dispatch, devrait bientôt sortir en salles
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Moonrise Kingdom
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