World News – FR – Procès des attentats terroristes de janvier 2015: amertume d’un agent de la DGSI

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Vous ne pouvez pas voir votre visage et pourtant vous ressentez l’émotion Ce chef de service de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) est le témoin SI 562 Par visioconférence et derrière une plaque blanche qui le cache, cet enquêteur témoigne sous couvert d’anonymat, ce vendredi matin, au procès des attentats de janvier 2015, dont l’attentat contre «Charlie Hebdo»

A la reprise de l’audience, suspendue jeudi matin pour un soupçon de Covid-19 chez l’un des accusés, l’enquêteur se réfère aux vidéos de réclamations d’Aqpa (Al-Qaida dans la péninsule arabique), les relations de la Frères Kouachi, « observés de 2004 à 2005 dans le cadre de la guerre en Irak avec un secteur qui avait été formé à Paris » ou ceux d’Amedy Coulibaly

Ensuite, le témoin raconte la surveillance Celle qui a eu lieu à partir de 2011 et a été suspendue en 2014 «A l’époque, les techniques n’étaient pas très nombreuses Avant les attentats de janvier 2015, nous n’avions que l’écoute électronique, le pistage et les sources humaines», décrit L’enquêteur explique que des «accords» sont nécessaires pour initier des écoutes clandestines, «des signatures de la hiérarchie, du temps et beaucoup de temps pour les obtenir» Il faut «parfois trois semaines pour les obtenir», déplore-t-il

Le témoin SI 562 explique pourquoi la surveillance a finalement été suspendue six mois avant les attentats, pointant le takiya, cette technique de dissimulation prônée par les jihadistes « De nombreux éléments confirment que Chérif (Kouachi) est resté le même qu’avant […] En 2013, moins des éléments montrent des liens avec le mouvement « Selon lui, au moment de la suspension de la surveillance, » on ne peut tirer de la surveillance une volonté d’agir [] En 2014, ils semblent pro-jihadistes, mais on ne détecte pas de volonté d’agir l’acte […] On pensait que Chérif cherchait à partir sur un terrain jihadiste […] Nous n’avons pas de moyens infinis « 

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Plus tard, il ajoutera: « Il n’y avait aucun élément qui pouvait motiver une nouvelle écoute On aurait été illégal »

Son rapport terminé, le policier souhaite reprendre sur un sujet qui lui tient à cœur. Là, sa voix craque et on sent ses larmes monter, même si on ne le voit pas Le fonctionnaire veut défendre ses services et ses collègues « On parle beaucoup des services comme des institutions, je travaille dans l’antiterrorisme depuis 7 ans Les hommes et les femmes qui le font par conviction Ils ne sont pas entrés là-bas parce qu’ils ont vu la lumière », lance le témoin

« Les succès ont été le fruit d’un vrai combat Il faut comprendre qu’à l’époque, avec les moyens dont on disposait, c’était un immense regret de ne pas avoir pu les détecter, de les freiner, chaque attaque se faisait ressentir comme un échec pour nous tous « 

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Attaques de janvier 2015 en Île-de-France, Attaque, fusillade sur Charlie Hebdo, Amedy Coulibaly, 2015

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SOURCE: https://www.w24news.com

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