(Investir au Cameroun) – Comme c’est le cas depuis de nombreuses années, le marché du crédit de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) au 2e semestre 2020 grâce à un financement à court terme, a indiqué la banque centrale. Ces crédits, y compris le la maturité moyenne est de 12 mois, représentant 63,9% du total des crédits accordés par les banques aux acteurs de marché, contre 20% pour les crédits à moyen terme (43 mois) et un peu plus de 16% pour les crédits à long terme (maturité moyenne de 90 mois) .
Sur cette dernière catégorie de prêts, plus propice à l’investissement et au développement des affaires, le Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), les banquiers centrafricains et camerounais sont les plus exigeants en matière de compensation des risques. « Pour les compétitions de longue durée, la RCA et le Cameroun ont les taux les plus élevés (13,17% et 10,77%)», lit-on dans un rapport de la Banque centrale, émetteur des six pays de la CEMAC.
La Beac ne divulgue pas les raisons du coût élevé des prêts à long terme au Cameroun et en RCA au cours de la période de référence. Mais on voit que ce sont deux pays qui font face à des crises socio-politiques qui ne s’estompent que lentement, et qui ont peu de chances de rassurer les détenteurs de capitaux.
En effet, depuis l’élection présidentielle de décembre 2020 en RCA (pays qui a les coûts les plus élevés pour toutes les catégories de crédit, selon la Beac, ndlr), le pouvoir du président Faustin Archange Touadéra reste sous contrôle. menace d’une coalition de soulèvements. Cette coalition est dirigée par François Bozizé, ancien chef de l’Etat centrafricain, lui-même renversé par le soulèvement de la Séléka en 2013.
Au Cameroun, malgré le silence observé dans la guerre contre Boko Haram, depuis fin 2016, des militants séparatistes ont pris les armes pour réclamer l’indépendance des deux régions anglophones, à savoir le Sud-Ouest et le Sud-Ouest. A cela s’ajoute la transition politique qui se profile à l’horizon et dont l’issue n’est guère rassurante pour les investisseurs, selon les analyses de l’agence de notation Moody’s.
Par ailleurs, malgré ce contexte, les données de la banque centrale montrent que le Cameroun près de la moitié (45,78%) des nouveaux emprunts bancaires émis dans la zone Cemac au 2e semestre 2020, confirmant ainsi son statut de locomotive économique dans cet espace communautaire.
Brice R. Mbodiam
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