Le Cameroun s’apprête à lancer son obligation la plus chère depuis 13 ans
Le marché des capitaux sous-régional est caractérisé par des taux d’intérêt élevés, ce qui pousse le Cameroun à lancer son émission obligataire la plus chère depuis l’ouverture du Trésor en décembre 2010. Cette offre publique d’un montant de 200 milliards de FCFA était prévue pour ce mois de mai 2023, mais pourrait être repoussée de plusieurs semaines à la demande des intermédiaires de marché.
Le gouvernement et le consortium d’arrangeurs retenus pour cette opération de levée de fonds ont rencontré des difficultés pour s’entendre sur les conditions du prêt, y compris les taux d’intérêt. Le gouvernement camerounais a finalement décidé de relever les taux d’intérêt qu’il verse habituellement sur le marché financier pour répondre aux exigences des intermédiaires et des conditions de marché.
Afin de ne pas être étouffé par les taux d’intérêt élevés exigés par les intermédiaires, le Cameroun lancera un appel public en 2023 pour épargner à taux d’intérêt multiples. Les investisseurs seront invités à souscrire à la fois à des échéances plus courtes avec des taux d’intérêt plus bas et à des échéances plus longues avec des taux d’intérêt beaucoup plus élevés.
Les raisons de la gymnastique autour des taux d’intérêt
La politique monétaire restrictive de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) vise à limiter l’accès au crédit pour freiner l’inflation galopante dans l’espace CEMAC. Depuis le 21 février 2023, la BEAC a suspendu ses opérations hebdomadaires d’injection de liquidités dans le secteur bancaire et accentué les crevaisons dans les coffres des banques.
En outre, la hausse des taux directeurs des banques centrales pour la 4e fois depuis 2021 et l’obésité des portefeuilles-titres des établissements de crédit se traduisent par un tarissement de la liquidité bancaire. L’accès au financement s’est resserré, désormais réservé aux seuls plus offrants en termes de taux d’intérêt, selon la loi de l’offre et de la demande.
Le Cameroun doit donc faire face à des conditions de marché difficiles pour lancer son obligation la plus chère depuis 13 ans.
Conclusion
Le Cameroun s’apprête à lancer son obligation la plus chère depuis 13 ans pour répondre aux exigences des intermédiaires et des conditions de marché difficiles. Le gouvernement camerounais a décidé de relever les taux d’intérêt qu’il verse habituellement sur le marché financier pour répondre aux exigences des intermédiaires. Le Cameroun lancera un appel public en 2023 pour épargner à taux d’intérêt multiples.
Les raisons de la gymnastique autour des taux d’intérêt sont liées à la politique monétaire restrictive de la BEAC, à la hausse des taux directeurs des banques centrales et à l’obésité des portefeuilles-titres des établissements de crédit. Le Cameroun doit faire face à des conditions de marché difficiles pour lancer son obligation la plus chère depuis 13 ans.
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