Cameroun – Insolvabilité : la douane sur les talons d’Ali Bachir

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La douane réclame à la société Sahel Petrolium d’Ali Bachir la somme de 2 432 054 042 FCFA pour non-paiement des droits de douane et taxes.

Après avoir prévenu le PDG de Sahel Petrolium qu’il était condamné à payer au Trésor public les droits de douane et taxes d’ici une semaine, la direction générale des douanes est passée à la vitesse supérieure en interdisant à la société Sahel Petrolium d’importer des produits pétroliers. Par courrier, le directeur général des douanes notifie à la direction générale de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) et à la Sonara sa décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre les livraisons de carburants à Sahel Petrolium. Cette décision résulte du non-paiement par la société de la somme de 2 432 054 042 FCFA, représentant les droits de douane et taxes pour la période 2020 et 2021.

Selon les informations recueillies de bonnes sources, après la mise en place du système d’indemnisation entre les deux parties, le compte de Sahel Petrolium a été réduit à un montant de 2 432 054 042 FCFA au lieu de 6 322 484 131 FCFA initialement calculé. Dans sa lettre datée du 26 avril 2021, Fongod Edwin Nwaga, directeur général des douanes, a écrit : « L’utilisation du système informatique des Douanes montre que vous devez jusqu’à 6 322 484 131 FCFA au Trésor public en droits de douane et taxes ». Dans le même document, le chef des douanes camerounais ajoute : « en excluant les opérations qui ont bénéficié d’une convention de compensation, il en résulte une dette nette de 2.432.054.042 FCFA », précise-t-il.

Sahel Petrolium presque silencieux

Sur le terrain, les stations-service de Sahel Petrolium sont quasiment à l’arrêt. A Beka, les réservoirs de gasoil sont vides depuis plusieurs semaines. Un des pompistes rencontrés nous a confirmé anonymement que les réservoirs de gasoil sont vides et que ceux de kérosène et de carburant sont également à moitié vides. « Depuis l’ouverture, nous n’avons jamais vécu une telle situation. La station pétrolière de Sahel ne fonctionne presque plus à temps plein en raison d’un manque de carburant et de diesel dans nos réservoirs., explique un pompiste à la station pétrolière du Sahel à Beka. D’autres employés de stations-service nous disent que les responsables de Sahel Petrolium sous-traitent certains fournisseurs de l’industrie auprès desquels ils s’approvisionnent désormais. « Comme nous n’avons plus accès à la Scdp depuis l’émission de la lettre du directeur général des douanes, ce sont les concurrents qui nous approvisionnent en essence et diesel », confie un pompiste. A la station-service Sahel Petrolium de Dang, la situation est quasiment identique à celle de Béka. Selon les responsables de cette station-service, les réservoirs de carburant sont à moitié vides. Le kérosène et le carburant ne sont pas affectés par la pénurie qui se développe lentement à Sahel Petrolium de Dang.

En plus des réclamations douanières, la Sonara réclame le montant de 103 976 048 FCFA, qui représente l’enlèvement des produits dû au 30 avril 2021. Dans une lettre datée du 5 mai 2021, le directeur général de Sonara chez Sahel Petrolium a annoncé la suspension de la fourniture de produits pétroliers à la société d’Ali Bachir. « Nous sommes tenus de suspendre nos livraisons sans préjudice des intérêts moratoires que nous vous facturons » a écrit Simo Njonou à Jean Paul, directeur général de Sonara en correspondance avec le PDG de Sahel Petrolium. Une source à la Sonara a confié sous couvert d’anonymat que la fourniture de produits pétroliers à Sahel Petrolium est suspendue depuis le 15 mai 2021. Les masses du reporter de votre journal pour joindre le directeur général de Sahel Petrolium en vue de sa version de les faits concernant les factures impayées à la douane et à la Sonara ont été infructueux. L’ancien parlementaire du Rdpc n’a pas jugé utile de répondre à nos nombreuses sollicitations.

Sahel Petrolium, fondée en 2014, dispose de deux stations-service dans la ville de Ngaoundéré (à Beka-hossere et à Dang). Selon le ministère de l’Eau et de l’Énergie, l’entreprise n’a pas respecté le cahier des charges soumis par le promoteur. Ce cahier des charges stipule que Sahel Petrolium doit couvrir 20 % de ses zones rurales dans les cinq premières années de sa création en installant des stations-service dans ces zones. Ce qui n’était pas le cas dans sa septième année d’existence. Les salariés des deux stations qui n’ont ni bulletin de salaire ni contrat de travail et ne sont pas assurés sont rémunérés selon le vote du promoteur de Sahel Petrolium. Qu’en est-il des cotisations sociales de l’entreprise au Cnps ?

Adolarc Lamissia

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