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Cameroun : les prix du bœuf augmentent

Le nombre de kilos de ce produit si prisé des consommateurs est passé de 2800 à 3000 fcfa, parfois 3200 fcfa sans os et de 2500 à 2800 fcfa avec os. Une situation qui embarrasse les clients et rend ce produit moins présent dans le panier du ménage.

Côte à côte, les bouchers du marché Etoedi cherchent des clients. Au bout d’un quart d’heure il est presque 14 heures. Le soleil est au zénith. Avec des voix douces, ils essaient chacun d’attirer le plus de clients possible. « Venez voir, il y a de la bonne viande. Comment puis-je vous servir? « C’est le dernier marché, viens me donner la recette. C’est au juste prix”, lancez-les aux clients. D’un pas pressant, Géraldine Ngono s’arrête devant un boucher. « Combien coûte un kilogramme sans os », elle demande. Et au boucher de lui répondre : « C’est seulement 3000 fcfa madame et 2800 fcfa avec os. Je te sers bien. Combien de kilos voulez-vous ? †† Dans ses mains Géraldine Ngono a un billet de 5 000 fcfa.

Elle a honte du prix qu’elle reçoit. « Je vais prendre un kilo et demi, mais vous devez me rendre service, car nous connaissons votre balance », elle dit. Elle est servie immédiatement mais n’est pas très satisfaite du produit. « Ekiehhh, c’est vraiment petit ! » † s’exclame-t-elle. « Vous devez l’offrir en cadeau, mon ami. Ne voyez-vous pas par vous-même qu’il est petit ? », ajoute Géraldine Ngono en riant. Très proche d’elle, Alice Menye regrette le prix élevé de la viande bovine sur le marché. Elle s’exclame : « D’après vous, où allons-nous trouver l’argent si vous augmentez les prix tous les jours ? Vous supposez 2800 à 3000 FCFA le kilo de viande désossée. Mais c’est super. Comment sommes-nous censés vivre quand tout est cher sur le marché ? Même le pain qui était accessible à tous est devenu une denrée en or pour certaines familles.

Cet aliment, très prisé dans les foyers, se fait de plus en plus rare sur les menus. « Pour nourrir 12 personnes, il faut acheter au moins 2,5 kilos de viande désossée. Ça revient à 6000 fcfa et c’est énorme pour moi. Tout d’abord, combien est-ce que je reçois pour la ration ? Si vous ne devez dépenser que 6000 fcfa pour la viande, qu’en est-il du supplément et de tous les autres ingrédients ? Je pense que la crise économique est vraiment de retour »se plaint Armelle Noukeu. « A ces prix déjà hors de portée des familles à faible revenu, certains commerçants rajoutent 200 francs CFA à chaque kilo de viande. La preuve en est que le samedi 16 avril, j’ai acheté deux kilos de viande désossée pour 6 400 fcfa à la place ». . de 6000 fcfa. Pour moi c’est exagéré. »s’indigne un consommateur.

Une fois par mois

Dans certains ménages, la fréquence de consommation de cet aliment a diminué. « Je préparais du bœuf 4 à 5 fois par mois. Maintenant ce n’est plus le cas. En raison des prix élevés, je suis revenu à deux repas par mois. Je le fais juste pour que les enfants ne se plaignent pas. Parce que si ça ne tenait qu’à moi, je supprimerais d’abord ces aliments de mes repas.Henriette se confie. Un avis également partagé par de nombreux consommateurs. « C’est à cause des enfants que je fais encore du bœuf. C’est devenu trop cher et il faut au moins deux kilos pour nourrir toute ma famille. Une fois par mois est idéal pour moi.révèle Eugénie Ngah. « Si nous maintenons le même rythme, nous n’y arriverons pas. Il faut développer des petits trucs », Elle ajoute. Pour d’autres c’est une solution pour retirer le boeuf de leur menu† « Nous continuerons à vivre avec ou sans viande sur nos tables. Je suis le père et la mère de la famille, donc le choix m’appartient. J’ai décidé de ne pas refaire cuire la viande jusqu’à ce que les prix soient à nouveau accessibles. Ceux qui veulent manger du bœuf l’achètent à leurs frais. Combien est-ce que je gagne ? † explique un commerçant.

Un déplacement au marché du Mfoundi et de Mokolo a permis de faire le même constat. Les consommateurs sont désespérés. « Nous ne savons pas si le ministère du Commerce est au courant de la réalité sur le terrain. Les prix homologués ne sont pas respectés et c’est une véritable catastrophe pour nous consommateurs. Je pense que le ministère accorde trop peu d’attention au respect des prix alimentaires. Nous n’avons pas tous les mêmes revenus financiers pour nous permettre facilement certains aliments. Et c’est déjà le cas avec le boeuf. †Hermine révélée. Dans cette situation de hausse des prix, les consommateurs ne sont pas les seules victimes.

Les bouchers se plaignent également du prix d’achat élevé du bœuf. « On achète à combien pour revendre à quel prix ? Vous devez vous demander d’où viennent ces bœufs. Nous voulons aussi faire du profit. Il ne suffit pas de vendre », raconte Alim Baba, un boucher. Pour Ibrahim Abdou, le commerce est une activité instable et les prix peuvent varier à tout moment. « Il est essentiel de vendre à ces prix si nous voulons continuer cette activité. Si les prix d’achat augmentent, les prix de vente doivent également être ajustés à la hausse. Sinon, nous perdrons des bénéfices et du capital »il se défend.

Marie Laure Mbena / 237online.com

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