Selon le dernier rapport économique de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), organisme chargé de la gestion de la dette publique, l’Etat camerounais a accès à 3 746,9 milliards de FCFA de bailleurs extérieurs pour financer ses projets.
Ces fonds font l’objet d’accords de prêt mais n’ont pas encore été consommés par le pays. D’où le nom technique des soldes engagés impayés : SENDs.
57,7% de ces SEND sont liés à des conventions de financement signées avec des bailleurs de fonds multilatéraux, dont 1 064,9 milliards de FCFA à décaisser par la Banque mondiale (soit 49,3% des SEND multilatéraux) ; 25,1% en coopération bilatérale, dont 638,8 milliards de FCFA à payer à la Chine (soit 68,0% des SEND bilatéraux) ; et 18,6% des prêts signés avec des partenaires commerciaux, dont 189,4 milliards de FCFA à décaisser à ICBC depuis la Chine (27,2% des SEND commerciaux).
Selon l’hypothèse de mise en œuvre des projets bénéficiaires et conformément au plan de décaissement, ces fonds devraient être entièrement utilisés d’ici 2025. Une mission impossible selon la CAA. « Il faut noter qu’avec un niveau de SEND dépassant les 3700 milliards de FCFA [à fin juin 2022], pour les absorber en 4 ans, il faudrait débourser plus de 900 milliards de FCFA en moyenne. L’absorption en 5 ans nécessiterait un décaissement minimum de 700 milliards de FCFA par an. Malheureusement, les décaissements annuels sur les prêts projets au cours des deux dernières années n’ont pas dépassé 450 milliards de FCFA, ce qui s’explique en partie par la crise provoquée par le Covid-19 et la morosité de l’environnement international », révèle la CAA.
FE/ 237online.com
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