(Investir au Cameroun) – Après avoir annoncé la restauration de plus de 500 hectares de bananeraies en 2021, la Société camerounaise de développement (CDC) devrait redorer le blason de sa filière palmier à huile, à partir de l’année 2022 en cours.»En vue de relancer ses activités, il est prévu d’établir un Contrat d’Objectifs Minimum en 2022, d’un montant de 3 milliards de FCFA, visant principalement la réhabilitation de 1 550 hectares de palmeraies, et l’achat d’équipements pour l’entretien et l’exploitation d’huileries.révèle la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) dans son récent rapport sur la performance des entreprises publiques.
Le projet annoncé doit permettre au premier employeur du pays, après l’administration publique, de se repositionner sur le marché local de l’huile de palme. Les effets de la crise socio-politique qui sévit dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun ne sont pas seulement visibles sur la filière bananière de cette unité agro-industrielle publique. La filière palmier à huile souffre également de la crise orchestrée par des milices réclamant la partition du pays.
Par exemple, selon les chiffres révélés par les responsables de la CDC le 5 juillet 2019 lors d’une visite sur le terrain du secrétaire à l’Agriculture, cette entreprise aurait pu produire seulement 2 100 tonnes d’huile de palme au cours des six premiers mois de l’année, en hausse par rapport à une prévision initiale. de 17 400 tonnes. Cette considération, nous a-t-on dit, est le résultat de l’abandon de certaines plantations en raison de l’insécurité créée par les séparatistes anglophones. En raison de cette incertitude, avaient confié les dirigeants de cette entreprise publique, seules trois des sept plantations de palmiers à huile étaient opérationnelles cette année-là.
Les projets de réhabilitation de plus de 1 550 hectares de palmeraies et la construction d’une nouvelle huilerie à la CDC sont une bonne nouvelle pour cette unité agro-industrielle publique et pour toute la filière huile de palme. En effet, selon les données officielles, le Cameroun continue d’enregistrer un déficit structurel de 130 000 tonnes d’huile de palme par an en raison de l’accélération des investissements dans la transformation, alors que les quantités de matières premières n’augmentent pas au même rythme.
«Le déficit structurel de 130 000 tonnes dont on parle souvent est un déficit nominal, qui est différent du déficit réel. Ce déficit nominal est calculé sur la base de 50 % de la capacité des usines de transformation. Sur la base des capacités réelles des processeurs, le déficit est en effet bien plus important», se plaît souvent à citer Emmanuel Koulou, Ada, la présidente du Comité de régulation du secteur pétrolier.
Brice R. Mbodiam
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Source: Investir au pays
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