80% de la demande camerounaise en produits de consommation satisfaite par les producteurs locaux en 2021
Selon les données récemment dévoilées par le Comité de la compétitivité, une structure spécialisée relevant du ministère de l’Économie, les producteurs locaux détiennent 80% des parts de marché des produits de consommation au Cameroun (hors hydrocarbures) en 2021. Bien que le taux de pénétration des produits étrangers sur le marché intérieur ait atteint 20% cette année-là, il est globalement orienté à la hausse depuis 2017. Cela reflète la difficulté pour les producteurs locaux de gagner plus de parts de marché sur le marché intérieur, car les importations de biens de consommation finale ont augmenté en même temps.
Le document présenté par la commission de la compétitivité montre que, sur le marché intérieur, à l’exception du poisson où les producteurs résidents ont amélioré leur compétitivité en 2021, on observe une stagnation de la part de marché des producteurs de maïs, et une diminution des parts de marché des producteurs locaux de riz, de sucre et d’huile de palme brute. Pour ces derniers produits, la demande intérieure est largement satisfaite par les importations.
Les défis à relever pour les producteurs locaux
Bien que les producteurs locaux détiennent une grande part de marché, certains produits importants échappent presque totalement à leur production. C’est le cas du riz et des médicaments, pour lesquels le riz local ne pourrait satisfaire que 19,2% de la demande nationale en 2021, contre seulement 5% pour les produits pharmaceutiques. Il a donc fallu recourir aux importations pour répondre à la demande locale.
En outre, les producteurs locaux doivent faire face à des défis tels que la compétitivité des prix, la qualité des produits et la disponibilité des matières premières. Les entrepreneurs du secteur avicole, par exemple, invoquent souvent la difficulté d’obtenir du maïs pour justifier la rareté des poulets sur le marché local à certaines périodes de l’année. La disponibilité du maïs sur le marché local n’est souvent pas le problème, mais plutôt le prix auquel ce grain est vendu.
En somme, bien que les producteurs locaux détiennent une grande part de marché, il reste des défis à relever pour améliorer leur compétitivité et répondre à la demande nationale en produits de consommation.