Comment la jeune femme Flore Simo s’organise pour subvenir aux besoins de sa famille.
Flore Simo, propriétaire d’une petite boutique, vit dans le quartier Biyem-Assi avec ses quatre enfants et son mari. « Autrefois, 15 000 FCFA de rations par semaine suffisaient amplement. J’ai même pu économiser un peu, mais maintenant, ma sœur, il faut me voir marchander au marché pour économiser 50 ou 100 francs CFA », déplore-t-elle. « Pour sortir, depuis le début de l’année j’envoie 15 000 ou 20 000 à ma mère dans l’Ouest quand il le faut, pour qu’elle me fournisse en tubercules, haricots, maïs et parfois en huile rouge. Soit elle vient avec, soit elle envoie ça, ça me coûte moins cher », dit-elle.
Pour cette jeune femme, c’est mieux que d’aller au marché et de dépenser des sommes exorbitantes et même de ne pas être satisfaite après. « Imaginez, si je veux faire du macabo râpé sauce cacahuète pendant deux jours chez moi, alors il me faut le macabo d’au moins 2000 Fcfa, le poisson ou la viande de 3000 Fcfa, sans compter la cacahuète, le charbon de bois, parce que je peux en mettre ne fais pas ça sur un foyer à gaz. Rien que pour ces deux jours j’ai déjà dépensé environ 7000 FCFA. Et les autres jours, que ferions-nous ? « , elle demande.
Elle est persuadée que si son mari avait pu faire cela, il aurait augmenté sa ration, mais hélas, il a deux ménages à gérer car il est polygame et accablé, il ne peut donner que ce qu’il peut. La jeune femme a coupé le mot commerce de son quotidien depuis que les prix ont augmenté. « Même les herbes vertes, j’achète les packs à 200 FCFA, je coupe, je conditionne et je stocke au congélateur », confie-t-elle. « J’achète la tomate dans une caisse aux gars qui circulent dans les camionnettes ; mon poisson, je me lève la première le matin et je vais à Congelcam à Acacia ou Mendong, je rejoins les braseros à poisson là-bas pour acheter les palettes de poisson, puis on fait la distribution », poursuit-elle. Flore dit se demander souvent comment qu’elle ferait si elle n’avait pas de travail, car la plupart du temps elle contribue aussi aux rations : « Mes trois derniers nés sont encore petits, donc je ne plaisante pas avec leurs repas. Maintenant qu’ils sont en vacances, ils mangent quatre repas par jour », dit-elle.
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