Yaoundé – Cameroun : l’Afrique veut produire des marques certifiées

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C’est l’enjeu de l’Assemblée générale de l’Organisation africaine de normalisation (ARSO), dont les travaux se sont ouverts le 27 juin dans la capitale camerounaise et s’achèvent aujourd’hui, 1er juillet 2022, sous la présidence du chef du gouvernement du Premier ministre.

« Le potentiel du secteur privé en Afrique est énorme, mais il est nécessaire d’étendre le commerce intra-africain ». Citant le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, le Pr Jacques Fame Ndongo, représentant du Premier ministre du Cameroun, qui préside la cérémonie d’ouverture de la 28ème Assemblée générale (AG) de l’Organisation africaine de normalisation (ARSO), a lancé un appel aux pays de ce continent, au besoin urgent d’harmonisation de la certification des produits, le 29 juin 2022 à l’hôtel Hiton de Yaoundé. C’était en présence de Dodo Ndoke, Ministre des Mines et du Développement Technologique, Achille Bassilekin III, Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat. Mais aussi un public composé de membres des gouvernements de certains pays africains, de responsables d’organisations internationales africaines et d’experts en normalisation. « L’Afrique devrait donc recentrer ses politiques sur des stratégies qui favorisent la transformation des produits, la valeur ajoutée, la diversification, l’industrialisation et le commerce intra-africain, en mettant davantage l’accent sur le développement de marques et de produits africains qui favorisent des chaînes de valeur efficaces et la compétitivité des PME. Premier ministre du Cameroun.

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Les dirigeants africains ont fait valoir que la création de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) est la plus grande étape vers l’intégration et l’industrialisation depuis la création de l’Union africaine, comme l’a noté le professeur Jacques Fame Ndongo. En mai 2022, 43 des 54 signataires (80%), dont le gouvernement camerounais et de nombreux autres gouvernements et États membres de l’Arso, avaient déposé leurs instruments de ratification de la Zlecaf. « Les experts en politique commerciale et économique estiment que Zlecaf, le projet phare de l’Agenda 2063, devrait contribuer de manière significative à l’amélioration de la compétitivité des produits industriels africains, en exploitant des économies à l’échelle d’un grand marché continental. Il s’agit d’améliorer la capacité du continent à répondre à ses besoins d’importation avec ses propres ressources et de permettre au continent de partager les avantages d’un marché mondial de plus en plus connecté au cyberespace mondial », a-t-il déclaré.

L’Afrique doit changer de paradigme

Il s’agit de confirmer une prise de conscience accrue du déploiement des normes et de la qualité, dans le processus de développement sur le continent africain, comme l’a relevé Charles Booto à Ngon, le Président de l’Arso, par ailleurs Directeur Général de l’Anor (Agence des Normes et de la Qualité), dont mandat de trois ans a expiré et selon les statuts, il doit céder son siège à son successeur qui sera élu aujourd’hui, à l’Assemblée générale de Yaoundé. Pour Charles Booto à Ngon, il est temps pour l’Afrique de changer de paradigme. « Avec seulement 3 % de contribution au commerce mondial et 16 % au commerce intra-africain, ainsi qu’une faible capacité industrielle à produire des biens manufacturés diversifiés ; un très petit nombre d’exportations, en particulier les produits primaires représentant 80% de ses exportations totales, l’Afrique ne sera pas en mesure d’atteindre ses objectifs de développement tels que formulés dans l’Agenda de l’Union africaine pour 2063 et le Zlecaf », a-t-il noté.

Et de proposer comme solution : « il faut adopter un nouveau pas de danse, car la musique aura changé car nos PME pourront acquérir des capacités qui leur permettront de profiter de la mondialisation ; en dotant nos pays d’infrastructures efficaces de normalisation et d’évaluation de la conformité (…) Arso a continué à développer et à mettre en œuvre des programmes de normalisation pertinents qui répondent aux besoins de l’industrialisation africaine et à l’agenda de transformation que Charles Booto a ajouté à Ngon. Le Tchad, le Burundi et la Somalie ont rejoint l’Arso pour porter le nombre à 43 Etats membres lors de la réunion de Yaoundé, face à cet enjeu d’harmonisation de la certification des produits africains.

Achille Chountsa / 237online.com

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Ref. : 237online.com

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