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Cameroun – Crise anglophone / Pétition des délégués camerounais adressée au président américain: Jean Michel Nintcheu dénonce une « initiative charbon qui ne peut qu’attiser le feu pendant la crise »

Pour le membre du Front social-démocrate (SDF), ces délégués semblent plus enclins à céder leurs intérêts personnels, égoïstes et égocentriques au détriment des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Tout a commencé par un échange de lettres adressées au président des États-Unis par une quarantaine de membres du Congrès des États-Unis le 17 février 2021, Joe Biden, et le secrétaire du Département de la sécurité intérieure. Les signataires de cette correspondance ont déconseillé le rapatriement au Cameroun de dizaines de ressortissants camerounais entrés illégalement aux États-Unis. Selon des parlementaires américains, les personnes impliquées se sont retrouvées illégalement sur le sol américain après avoir fui les violences dans le nord-ouest et le sud-ouest et, une fois au Cameroun, risquaient d’être capturées ou exécutées.

Dans une pétition adressée au locataire de la Maison Blanche, dont une soixantaine de délégués camerounais Joshua Osih du Front social-démocrate, a insisté pour dénoncer les informations contenues dans la correspondance des parlementaires américains.

Informations « Le plus hostile, dénigrant et susceptible de saper notre image et notre respectabilité, dans le but de tromper l’opinion publique. »

Pour les délégués, qui réclament le rapatriement de ces Camerounais en situation irrégulière, Cameroun auquel les membres du Congrès des Etats-Unis font allusion dans leur correspondance « n’existe pas ».

Cette pétition, envoyée le 22 février 2021, l’a rendue honorable Jean Michel NintcheuDans un commentaire publié dans les colonnes du journal Le Messager édition du 26 février 2021, prétend être le député du Front social-démocrate « Choqué par cette initiative charbonnière qui ne peut qu’alimenter le feu de la crise qui dure depuis trop longtemps dans les deux régions Nord-Ouest et Sud-Ouest ».

« Je souligne ma surprise face à l’approche de certains collègues délégués signataires qui semblent se soucier de leurs intérêts personnels, égoïstes et égocentriques au détriment des habitants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », il écrit.

Voici sa réponse complète:

Je suis surpris et choqué par cette initiative charbonnière qui ne peut qu’alimenter le feu de la crise qui dure depuis trop longtemps dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Étonné que cette pétition arrive longtemps après, depuis 2016, par le vote de l’honorable Joseph Wirba à la tribune de l’Assemblée nationale, le SDF ait attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le problème de la langue anglaise et par la suite les délégués du SDF à plusieurs reprises et sans succès. a exigé l’inscription de la crise de la langue anglaise à l’ordre du jour des sessions parlementaires.

J’exprime ma surprise face à l’approche de certains collègues signataires qui semblent se soucier de leurs intérêts personnels, égoïstes et égocentriques au détriment des habitants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. À ce jour, l’Assemblée nationale n’a jamais discuté de cette question en plénière. Encore moins le met-il à l’ordre du jour d’une seule session parlementaire. Les délégués du SDF ont également bloqué une session parlementaire complète en novembre 2017 pour exiger que la crise anglophone soit mise à l’ordre du jour. Je suis choqué que ceux qui s’opposent constamment à l’approche des délégués du SDF pour être inclus à l’ordre du jour des sessions parlementaires signeront cette pétition alors que l’Assemblée nationale aurait pu adopter des résolutions à l’issue d’un débat en plénière.

Il est étonnant de voir une pétition si méprisable dans son contenu être signée par des collègues députés européens entre deux sessions parlementaires et, de surcroît, moins de deux semaines avant l’ouverture de la prochaine session en mars. Le SDF, au travers des différentes résolutions adoptées à l’issue des sessions du Comité Exécutif National, a toujours prôné un dialogue politique inclusif entre les différents protagonistes du conflit afin de trouver une solution pacifique à la crise actuelle. Position adoptée par les élus au Parlement. Il est incohérent et paradoxal de prôner un dialogue politique inclusif tout en demandant l’extradition de certains protagonistes. En tant que membre de la nation, et en l’absence de débat parlementaire sur cette crise, j’appelle encore une fois le gouvernement à trouver une solution rapide et pacifique à cette crise qui n’aurait pas dû se produire. Demander l’extradition à nos compatriotes vivant aux États-Unis ne fera absolument rien pour résoudre cette crise. Le problème de la langue anglaise nécessite des solutions politiques et non militaires ou violentes.

Cette pétition pieuse et caricaturale, initiée et signée par des chevaliers intéressés de la méthode forte, est un catalogue de slogans simples sans application prévisible à la lumière du contexte actuel de crise. Les membres du Congrès des États-Unis ont discuté de la question de la langue anglaise. Ils demandent au président Joe Biden de réfléchir aux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme avant de prendre des initiatives concernant le Cameroun, notamment en ce qui concerne la crise anglophone. En tant que Camerounais qui parcourent le monde parce qu’ils ont pris des positions politiques, ils recherchent la protection de leur pays d’accueil afin de pouvoir bénéficier de l’asile politique afin d’en bénéficier. Les mauvais traitements et l’oppression brutaux auxquels ils sont soumis chaque fois qu’ils ont exprimé des opinions différentes de celles du gouvernement qui les cause. Plusieurs militants des FDS et ceux de l’opposition en général ont bénéficié dans le passé de la protection de leurs pays hôtes du fait qu’ils étaient régulièrement embellis après des manifestations publiques pacifiques. Près de 150 personnes sont actuellement détenues au Cameroun pour avoir exprimé leurs opinions.

Toute aide, d’où qu’elle vienne, pour demander à Yaoundé de promouvoir une approche politique pacifique pour mettre fin à la crise est la bienvenue.



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