Les Comoriens ont vécu un dimanche politique mouvementé avec trois déclarations officielles de candidatures à l’élection présidentielle du 14 janvier prochain. Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ancien gouverneur de l’île de la Grande Comore, et Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur d’Azali Assoumani pendant cinq ans, se sont positionnés du côté de l’opposition. Le troisième candidat est l’actuel président, Azali Assoumani, qui brigue un second mandat. Dans une déclaration, Azali Assoumani a affirmé : « Je ne suis ni meilleur ni plus intelligent que vous, vous vous êtes juste convenu de faire de moi votre candidat. » Sa candidature était largement attendue, étant donné qu’il est au pouvoir depuis son retour en 2016.
Parmi ses adversaires, on retrouve Mohamed Daoudou, ancien ministre de l’Intérieur et ancien porte-parole du gouvernement, qui a rejoint l’opposition comorienne après avoir été remercié en 2021. Daoudou représentera le parti Orange, la seule formation de l’opposition à avoir des députés à l’Assemblée nationale.
Le troisième candidat à se déclarer est Mouigni Baraka Saïd Soilihi du parti RDCE, qui a dirigé l’île de la Grande Comore de 2011 à 2016. Ce sera sa troisième tentative pour accéder à la présidence.
Cinq autres candidats se sont déjà fait connaître, parmi lesquels figure celui du principal parti de l’opposition, le Juwa, dirigé par l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. Cependant, Sambi est actuellement en détention depuis 2018 et a été condamné à perpétuité pour haute trahison dans l’affaire de la citoyenneté économique.